Cancer de la prostate : le dosage PSA entrainerait des sur-diagnostics
L’Assurance maladie et l’Institut national du cancer (Inca) préconisent que le dosage PSA ne doit pas être systématique dans le dépistage d’un cancer de la prostate.
Bien que les urologues conseillent aux hommes de 50 ans et plus un dépistage du cancer de la prostate par le dosage du PSA, l’Institut national du cancer et l’Assurance maladie préconisent qu’il ne doit pas être systématique. Il entraînerait des sur-diagnostics et des interventions pas forcément nécessaires qui pourraient nuire à la qualité de vie des patients.
Cancer de la prostate : baisser le nombre de dosage du PSA
En France, le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez l’homme. On compte 57.000 nouveaux cas par an soit 28% de tous les cas de cancers. Selon les autorités de santé françaises, l’utilisation abusive du test de dosage du PSA entrainerait de nombreux sur-diagnostics.
D’après le directeur du pôle santé publique et soins de l’Institut national du cancer, le Dr Jérôme Viguier, 50% des cancers de la prostate seraient sur-diagnostiqués. On assiste à un discours contradictoire entre les urologues et les autorités de santé. Ainsi, pour mieux informer les patients et interpeller les médecins généralistes, l’Assurance maladie et l’Inca ont créé deux brochures expliquant les mesures de dépistage et leurs limites, les interventions lorsqu’une anomalie a été découverte et les différentes thérapies en cas de cancer de la prostate.
Les hommes ne sont pas assez informés
Selon une enquête BVA menée en 2015, moins de la moitié des hommes auraient été informés des bénéfices et des limites du dépistage PSA. Ce test ne serait pas forcément fiable puisque dans 7 cas sur 10 il serait faussement positif. Il est généralement suivi par une biopsie et même une ablation qui n’est pas forcément nécessaire, notamment chez les personnes âgées.
Le développement de ce type de cancer est lent, entre 10 et 15 ans avant que les symptômes n’apparaissent. Dans de nombreux cas un dépistage est donc inutile et pourrait entrainer une intervention dont les effets secondaires seraient supérieurs aux bénéfices pour le patient.