Le coût humain et financier colossal des boissons sucrées
Une étude canadienne pointe des doigts l'impact sanitaire et financier de la surconsommation des boissons sucrées et sodas.
Si on sait déjà que la consommation de sodas et boissons sucrées est mauvaise pour la santé et la ligne, le constat dressé par une étude de l’Université de Waterloo, au Canada, fait froid dans le dos. Les scientifiques ont établi des prévisions de l’impact de la consommation excessive de sucre, qui pourrait à terme favoriser le développement de nombreuses maladies qui coûteraient très cher en vie humaines et en dépenses de santé.
Une consommation excessive de sucre
L’étude commandée par plusieurs organisme de santé canadiens, la Société canadienne du cancer et l’Association canadienne du diabète entre autres, fait état de la consommation actuelle de besoins sucrées et de ses répercussions futures. A l’heure actuelle, les canadiens consomment en moyenne près de 500 mL de boissons sucrées par jour. Chez les jeunes de 9 à 18 ans la consommation grimpe à 600 millilitres quotidiens, l’équivalent de deux canettes environ. A titre de comparaison, rapportée à l’année cette consommation est de l’équivalent d’une baignoire.
Les auteurs déplorent la grande quantité de sucre ajouté de ces boissons. Cette consommation quotidienne représente plus de 60 grammes de sucre soit environ 13 morceaux de sucre ou 14 à 16 cuillères à café. Un chiffre bien au delà des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui sont de l’ordre de 5 % à 10 % des calories consommées par jour au maximum.
Un coût sanitaire, social et financier
Résultat, selon l’étude toute cette consommation sera responsable de bien des maux dans les 25 prochaines années. Les chercheurs estiment qu’elle engendrera un million de cas de diabète de type 2, 300.000 cas de cardiopathie ischémique comme les crises cardiaques, 100.000 cas de cancer et prés de 40.000 accidents vasculaires cérébraux (AVC). Au final elle devrait être responsable de 63.000 décès.
En outre les auteurs de l’étude rappellent que cette surconsommation de sucre est “liée à l’excès de poids, ce qui augmente le risque d’au moins 11 cancers différents”. En plus de l’impact social, ces excès pourraient bien coûter au contribuable près de 50 milliards de dollars canadiens, soit 35 milliards d’euros, en dépenses de santé.