Covid-19 : six mois après l’infection, 60 % des patients ont toujours au moins un symptôme
Six mois après avoir été infecté, 60 % des patients de la cohorte French Covid ont encore au moins un symptôme de la Covid-19.
Aujourd’hui, les pays sont confrontés à un problème de taille : la « Covid longue », soit la persistance de certains symptômes du SARS-CoV-2 des mois après avoir été infecté. De ce fait, les scientifiques travaillent ardemment à comprendre les conséquences de la Covid-19 sur le long terme. À travers une nouvelle étude promue par l’INSERM et menée par les investigateurs de la cohorte French Covid, nous apprenons aujourd’hui que 60 % des patients hospitalisés ont au minimum encore un symptôme de la Covid-19.
La Covid longue touche 60 % des patients hospitalisés
Publiée dans le journal CMI, la nouvelle étude a permis de souligner une importante proportion des patients précédemment hospitalisés et suivis dans le cadre de French Covid ont encore des symptômes 3 et 6 mois après l’infection. Pour rappel, French Covid est une étude de cohorte française promue par l’INSERM et regroupant des chercheurs de l’institut, de l’AP-HP et d’Université de Paris. L’objectif de cette dernière est de suivre un large groupe de patient ayant été hospitalisé après avoir été infecté par la Covid-19. Le 17 mars 2021, 4 310 patients faisaient ainsi partie de cette cohorte.
Les chercheurs ont ainsi récolté les données cliniques, virologiques, immunologiques, génétiques, sérologiques et transcriptomes de chaque participant afin de mieux comprendre la Covid-19. L’étude présentait aujourd’hui repose sur la fréquence et la nature de symptômes persistants de 1 137 patients et résultent d’une évaluation des participants de visites de suivi à 3 et 6 mois après l’hospitalisation. Nous apprenons ainsi que 60 % des patients souffrent encore d’au moins un symptôme de la Covid-19 six mois après l’infection. Un quart d’entre eux ont trois symptômes ou plus.
Parmi les symptômes, nous retrouvons une sensation importante de fatigue, des gênes respiratoires ou encore des douleurs musculaires et articulaires. Les chercheurs ont aussi constaté une corrélation entre la sévérité initiale de la maladie et la persistance à long terme des symptômes. Pour finir, les femmes seraient plus à risque de développer des symptômes persistants que les hommes.
Jade Ghosn, coordinatrice de la cohorte, précise que « les mécanismes à l’origine de cette persistance des symptômes, alors que l’organisme s’est débarrassé du virus, ne sont toujours pas clairs. Nous allons poursuivre le suivi des patients inclus dans French Covid jusqu’à 18 mois après l’infection, en proposant également des tests évaluant les fonctions neurocognitives ».