Covid-19 : un test de dépistage grâce à son smartphone serait bientôt disponible
Une nouvelle solution de dépistage grâce à un smartphone vient de passer haut la main les essais cliniques.
La France continue d’intensifier sa stratégie de dépistage de la Covid-19 à travers l’ensemble du territoire. Récemment, la généralisation des tests PCR salivaires a d’ailleurs été validée par la Haute Autorité de Santé afin de tester massivement les élèves dans les écoles. Grâce à des chercheurs français, le dépistage pourrait d’ailleurs prendre une nouvelle forme grâce à nos smartphones.
Le smartphone pour se dépister directement à la maison
Sabine Szunerits, professeure des universités à Lille, vient d’élaborer avec ses équipes une toute nouvelle façon de dépister le virus de la Covid-19. Lors d’un entretien avec le média franceinfo, la chercheuse a dévoilé cet outil de diagnostic innovant ne nécessitant qu’un smartphone, une clé USB ainsi qu’une bandelette de détection.
Le processus se veut ainsi très simple. Pour commencer, un prélèvement nasopharyngé est effectué à l’aide d’un professionnel. Ce dernier va ensuite prendre place dans un dispositif USB connecté directement à un smartphone afin d’analyser les molécules virales de l’échantillon, et notamment la protéine Spike. Sabine Szunerits explique « Au bout de dix minutes, vous saurez si vous êtes négatif ou positif. C’est un spécialiste qui doit prendre votre échantillon. On est en train d’améliorer la procédure et si tout va bien il sera possible de faire ce test avec la salive. On est en train de confirmer ces tests avec des PCR ».Après analyse de l’échantillon, une courbe sera affichée directement sur l’écran afin de dévoiler les résultats, mais aussi permettre une interprétation plus poussée par un professionnel de santé.
Des résultats encourageants et une commercialisation à grande échelle envisagée
Selon les chercheurs, les tests cliniques ont dévoilé une concordance des résultats de 88% par rapport aux tests PCR classiques. Une commercialisation prochaine pourrait donc être envisagée dans les semaines ou mois à venir. Afin de développer le dispositif à grande échelle, l’équipe en charge du projet souhaite collaborer avec un industriel. « On a quelques pistes en France et on espère vraiment que cela va se concrétiser rapidement parce que l’enjeu est très gros. Nous n’avons pas encore pris contact avec le gouvernement, mais si nous ne trouvons pas d’industriel nous prendrons contact avec lui », déclare Sabine Szunerits.