La pollution atmosphérique augmente le risque de souffrir d’un cancer du sein
De récentes recherches viennent de souligner que la pollution atmosphérique serait associée à un risque accru de cancer du sein.
Plusieurs facteurs entrent en compte dans le développement de cancers. Outre l’alimentation ou encore l’activité physique, la pollution atmosphérique entre fortement en compte. Récemment, une synthèse de la littérature internationale menée par des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Grenoble Alpes a permis de mettre en évidence que la pollution entrainait un risque plus élevé de cancer du sein.
Un risque plus élevé de cancer du sein à cause de la pollution atmosphérique
Publiée dans la revue Environmental Health Perspectives, cette nouvelle synthèse a permis de répertorier environ 1 700 cas de cancers du sein sur le territoire français attribuables aux polluants atmosphériques. Certains d’entre eux sont d’ailleurs reconnus par le Centre International de Recherche sur le Cancer comme cancérigènes suite à leurs effets démontrés sur le cancer du poumon. En préambule, les chercheurs expliquent que « depuis quelques années, des travaux épidémiologiques suggèrent que les polluants atmosphériques pourraient aussi influencer la survenue de cancer du sein, qui constitue le cancer le plus fréquent en Europe ».
Parmi ces derniers, nous retrouvons le dioxyde d’azote. Ce polluant est principalement émis via les processus de combustion des énergies fossiles. Les chercheurs estiment ainsi que l’effet du dioxyde d’azote était plus élevé concernant les cancers du sein hormono-dépendants « bien que toutes les études n’aient pas pu considérer ce critère ». Concernant les pollutions PM10 et PM2.5, la corrélation était moins élevée. Il n’est cependant pas possible d’exclure un effet néfaste de ces derniers sur la santé.
Rémy Slama, directeur de la recherche, explique : « Réaliser une large méta-analyse comme celle-ci est une approche qui a l’avantage de synthétiser toute la littérature scientifique sur la question, et donc d’obtenir des résultats particulièrement robustes. En l’occurrence, pour le dioxyde d’azote, l’analyse a porté sur un ensemble de 36 études totalisant plus de 120 000 cas sur 3,9 millions de sujets ».