Avec près de 18.000 cas de choléra et plus de 500 morts depuis le début de l'année selon l'OMS, l'épidémie en RDC continue de faire des ravages.
Bien que le choléra soit une maladie qui sévit de manière permanente en République Démocratique du Congo, cette année l’épidémie est particulièrement importante, avec près de 18.000 cas recensés et un bilan de plus de 500 morts depuis le mois de janvier. Un chiffre d’autant plus alarmant, puisqu’il s’agit en 8 mois de presque l’ensemble des cas dénombrés pour toute l’année 2015.
Le choléra s’est répandu dans l’ensemble du pays
La maladie normalement localisée dans l’est du pays s’est propagée à l’ouest cette année. Franck Abeille, chef du service eau et assainissement au bureau de l’UNICEF en RDC, avait expliqué mercredi 31 août que la maladie se répand depuis son foyer à l’est et “communique avec l’Ouest par le fleuve Congo” via les mouvements sur le fleuve “des pêcheurs, des baleinières, des populations qui se déplacent d’une zone à une autre”.
Ainsi l’épidémie s’est propagée jusqu’à la capitale Kinshasa, où treize cas et deux décès ont été signalés depuis le 13 août. C’est une situation inquiétante selon Dominique Legros, en charge du choléra pour l’OMS, car dans ces régions “la population n’est pas immunisée et (…) le personnel de santé n’est pas habitué au choléra”. Le taux de mortalité triple pour atteindre 6% dans cette partie du pays normalement exempte de la maladie.
L’OMS lance un programme de vaccination face à ces chiffres inquiétants
Les chiffres ont été publiés vendredi 2 septembre par l’Organisation Mondiale de la Santé. Dominique Legros, a indiqué qu’il s’agit d’une “très mauvaise année. Au jour d’aujourd’hui, il y a presque 18.000 cas, ce qui est quasiment la totalité des cas signalés durant tout l’an dernier”.
L’OMS a dépêché sur place du matériel et des spécialistes pour aider à lutter et contenir l’épidémie dans la capitale et la province de l’Equateur. L’organisation prévoit également une campagne de vaccination massive à Kinshasa pour 300.000 personnes à partir de fin septembre, pour éviter un bilan similaire à celui de l’importante épidémie de 2011.