Les personnes qui font souvent des tâches ménagères ont une meilleure santé cérébrale
Selon une récente étude, les personnes faisant plus de tâches ménagères auraient un plus gros cerveau et une meilleure santé cérébrale.
Alors que beaucoup n’aiment pas faire le ménage, la pratique de cette activité visant à rendre notre habitacle propre aurait des effets positifs pour notre santé. En effet, une étude publiée dans la revue BMC Geriatrics le 5 février dernier vient de démontrer que les personnes âgées consacrant plus de temps aux tâches ménagères avaient un une plus grande taille de cerveau.
Faire des tâches ménagères pour avoir un cerveau en meilleure forme ?
Afin d’arriver à ces résultats, les scientifiques ont étudié le lien entre les tâches ménagères, le volume cérébral ainsi que la cognition chez un groupe de 66 personnes âgées. Pour cela, les participants devaient se rendre à trois visites d’évaluation au sein de l’hôpital Baycrest de Toronto : une évaluation de santé, une imagerie cérébrale structurelle ainsi qu’une évaluation cognitive. Lors de ces visites, les personnes âgées étaient notamment interrogées sur le temps passé à faire des tâches ménagères. Ces dernières comprenaient par exemple le rangement, la préparation des repas, la vaisselle, les courses, le dépoussiérage, les travaux de jardinage, les réparations à domicile, les soins ou encore les gros travaux ménagers.
Suite à ces visites d’évaluations, les chercheurs ont remarqué que les participants prenant le plus de temps pour effectuer des tâches ménagères avaient un plus grand volume cérébral. Pour être plus précis, les différences ont principalement étaient constatées dans l’hippocampe et le lobe frontal, soit les zones du cerveau jouant un rôle dans la mémorisation, l’apprentissage ainsi que la cognition.
Les chercheurs soulignent ainsi “Il se pourrait que les tâches ménagères aient un effet similaire sur le cœur et les vaisseaux sanguins que les exercices aérobiques de faible intensité”. De plus, la planification et l’organisation des tâches ménagères pourraient “favoriser la formation de nouvelles connexions neuronales au fil du temps, même en vieillissant”. En consacrant plus de temps à ces tâches, les personnes âgées sont moins inactives. Cela permet ainsi d’éviter de développer “des problèmes de santé négatifs, y compris une mauvaise santé cérébrale”, expliquent les chercheurs.