Des nanoparticules retrouvées dans des produits alimentaires
L'ONG Agir pour l'environnement a dénoncé la présence de nanoparticules dans certains produits alimentaires alors qu'il n'en est aucunement fait mention sur les étiquettes.
Certains produits destinés à l’alimentation contiendraient des nanoparticules selon une enquête de l’association Agir pour l’environnement. Cette découverte fait polémique alors que les groupes qui fabriquent les produits montrés du doigt se défendent. Les industriels profiteraient d’une faille dans la définition des nanoparticules.
Les nanoparticules s’invitent dans nos aliments
Des traces de nanoparticules ont été retrouvées dans des biscuits de la marque Lu ou encore les chewing-gums Malabar, indique l’ONG Agir pour l’environnement dans une étude, sans que ces éléments ne soient mentionnés clairement sur les étiquettes. Cependant, le fabricant de ces produits, le groupe Mondelez, n’est pas d’accord et explique : “Nous utilisons bien du dioxyde de titane comme colorant mais pas à l’état de nanoparticule. En outre, il apparaît très clairement dans la liste des ingrédients sur l’étiquette comme colorant E171“.
Faute de définition précise de la part de la Commission européenne, “Les industriels profitent d’une définition très vague, très alambiquée pour ne rien signaler” dixit l’ONG. Selon le chef de l’unité évaluation des risques liés aux agents physiques de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), Olivier Merckel “il y a un problème de définition à la base. D’où le fait que certains puissent dire qu’il n’y a pas de nanoparticules dans l’alimentation, mais en fait il y en a“.
Quid du danger sur la santé ?
Aucune étude sérieuse n’a été menée sur les effets des nanoparticules sur la santé des humains. Cependant une fois certaines substances réduites à la taille de nanoparticules, celles-ci peuvent pénétrer plus facilement dans le flux sanguin ou encore les poumons. Elles se répandent aussi dans l’environnement sans que l’on connaisse les effets que cela entraîne.
“Des études mettent en évidence un impact sur la vie animale, au niveau des micro-organismes” indiquait M. Merckel. Selon lui, la problématique des nanoparticules est similaire à celles des perturbateurs endocriniens.