Obésité infantile : un tiers des enfants est en surpoids en Europe
Un rapport de l’Unité européenne de gastroentérologie fait état d’une obésité infantile de plus en plus préoccupante en Europe et dénonce des soins inadaptés à ces patients.
Un enfant sur trois serait en surpoids dans la plupart des pays d’Europe. Une situation préoccupante démontrée dans un rapport de l’Unité Européenne de Gastroentérologie (UEG). Cette obésité infantile s’accompagne de problèmes de santé pour 20 à 30% d’entre eux qui ne sont pas traités correctement par manque de structures spécialisées.
Les cas d’obésité infantile augmentent tous les ans
Un enfant sur trois en Europe est en situation de surpoids, une constatation alarmante mise en avant dans un rapport de l’Unité Européenne de Gastroentérologie publié hier. Ce rapport est préoccupant d’autant plus que la situation devrait aller en s’aggravant. De 40 millions aujourd’hui, le nombre de jeunes enfants obèses de moins de 5 ans passera à 70 millions en 2025.
Selon l’enquête, la population gagnerait 1,5 kilo de plus tous les 10 ans. En outre 90% des enfants obèses le restent à l’âge adulte. Ces enfants sont plus à même de souffrir de maladies telles que le diabète ou des problèmes cardiovasculaires à un âge précoce. 1,7 millions de petits français (20%) sont en situation de surpoids et 400.000 sont obèses, soit 3,5%.
Les soins sont inadaptés
“Dans toute l’Europe, nous avons des experts pédiatriques de premier plan et de nombreux centres d’excellence. Cependant, ceux-ci ne sont pas assez nombreux et ne peuvent actuellement pas répondre aux besoins des enfants. Cela a un impact, non seulement sur les individus et leurs familles, mais également sur la société et les services de santé“, note le président de l’UEG, le Pr Michael Manns.
Ces enfants en surpoids développent bien souvent des pathologies de l’intestin comme la rectocolite hémorragique ou encore la maladie de Crohn. Ces problèmes de santé sont beaucoup plus diagnostiqués sur les enfants qu’auparavant. Par manque de structures, ils sont traités dans des centres pour adultes, inadaptés aux besoins psychologiques, physiques et sociaux de cette population.
L’élaboration de campagnes de santé publique, de prévention, de stratégies nationales, l’amélioration des formations aux spécialistes sont quelques-unes des recommandations proposées par les auteurs du rapport.