Manger pour le plaisir est une chose, manger pour préserver sa santé en est une autre. Pour certains aliments, mieux vaut limiter sa consommation. Suivez le guide.
La nutrition est la science qui étudie la transformation des aliments par le corps humain, ses effets sur l’organisme, la façon qu’il a de métaboliser et d’absorber les nutriments. Elle permet aux institutions, à travers la recherche, de prescrire mes aliments qu’il est bon de consommer et ceux qu’il faut limiter. À ce titre, l’ANSES ( Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et Santé Publique France, à travers le PNNS (Programme National Nutrition Santé) recommande de limiter la consommation de viande rouge (à hauteur de 500 grammes par semaine maximum) ainsi que celle de charcuterie (150 grammes par semaine) mais aussi les produits et boissons sucrées, les matières grasses et le sel). Il faut au contraire privilégier fruits et légumes, légumineuses, céréales complètes ou peu raffinées.
Dans cet article, nous reviendrons sur les aliments qu’il est nécessaire de manger en petite quantité pour préserver sa santé.
Le sel
Première cible du PNNS lorsqu’il a été lancé en 2001, le sel se présente à la fois sous la forme de gros sel, sel fin et fleur de sel. A contrario du glutamate monosodique (GMS ou MSG, pour Monosodium glutamate), le sel ne se contente pas d’être un exhausteur de goût qui intensifie les saveurs et le fameux umami car il est composé à 40% de sodium et est à l’origine de problèmes d’hypertension, d’élévation de la pression artérielle augmentant le risque d’accident cardiovasculaire, d’obésité, d’insuffisance rénale et d’autres problèmes de santé très présents en Occident, majoritairement dans les pays industrialisés où sont disponibles des préparations industrielles. Selon l’OMS, la France consomme deux fois plus de sel au quotidien (10 grammes) que ce qui est recommandé comme le maximum (5 grammes), d’autant plus que le sel est aujourd’hui moins systématiquement accompagné d’iode (lorsqu’il est synthétisé) qui a des effets bénéfiques sur l’organisme. Les maladies causées par une consommation excessive de sel principales sont celles associées à un haut taux de mortalité en Europe. De plus, le sel aurait un effet d’accoutumance, ce qui rendrait une moindre consommation plus difficile, les aliments paraissant plus fades.
La viande
Ancrée dans nos habitudes alimentaires, la consommation de viande n’a pourtant pas toujours été aussi évidente et banale. Selon l’institut Worldwatch , la consommation de viande à travers le monde a triplé au cours des 40 dernières années et l’on consomme, dans le monde, 43,1 kg de viande par personne et par an en moyenne. C’est deux fois plus que la génération née du baby boom et deux fois plus que la génération avant elle. Sans parler des problèmes éthiques et environnementaux que causent la consommation de viande, la santé est elle aussi au cœur du débat, notamment car l’OMS, Organisation mondiale de la Santé, a classé la viande rouge comme cancérigène probable (groupe 2A) et la charcuterie comme cancérigène avérée (les nitrites permettant leur conservation longue étant mis en cause). Selon l’ANSES, il est possible de manger 500 grammes de viande chaque semaine et 150 grammes de charcuterie, mais les études scientifiques les plus à jour, notamment les recommandations du journal médical The Lancet, évoquent une consommation journalière maximum en viande rouge de 28 grammes, soit 196 grammes par semaine — et 0 g pour la consommation minimale, les légumes étant d’aussi bonnes sources de protéines. C’est toujours pour lutter contre les maladies cardiaques, les cancers et le diabète type 2 qu’il est recommandé de diminuer sa consommation de chair animale.
Les boissons sucrées
« Pour bien grandir, mange au moins cinq fruits et légumes par jour », « Pour être en forme, dépense-toi bien », « Pour bien grandir, ne mange pas trop gras, trop sucré, trop salé » et « Pour être en forme, évite de grignoter dans la journée » : on connaît les recommandations officielles qui doivent apparaître au bas des publicités télévisées et papier. Parce qu’elles sont riches en sucres, les boissons peuvent causer des caries et conduire à l’obésité, notamment lorsque, au lieu d’être utilisé comme source d’énergie, il est simplement stocké par l’organisme. Le sucre est également mis en cause dans l’épidémie actuelle de diabète de type 2. L’ANSES recommande de limiter la consommation de glucides (amidon et sucres) à une fourchette comprise entre 200 et 250 grammes. L’agence française suggère également de réduire de 25 pour cent la consommation de glucides simples, qui serait de 100 grammes par personne par jour en France.