D'importantes pertes de sang caractérisent la ménorragie, lesquelles peuvent durer tout le long des périodes des règles.
À l’inverse de l’aménorrhée, la ménorragie correspond, selon le cas, à d’importantes pertes de sang (fixées à plus de 80 ml par cycle) et trop longues (supérieures à 7 jours), ou de seulement à des pertes trop abondantes.
Pour rappel, un cycle menstruel considéré comme normal sera de 24 à 35 jours. Quant à la durée moyenne du flux menstruel, elle est estimée à 4 à 6 jours, et varie de 2 à 7 jours. Enfin, le volume sanguin moyen d’une période menstruelle est de 30 ml environ.
Ce problème concerne environ 20% des femmes de 30 à 49 ans.
Les causes de la ménorragie
Diverses raisons peuvent l’expliquer :
Le taux d’hormones
Lors du cycle, l’endomètre est en formation pour être finalement expulsé au moment des règles. La cause la plus fréquente de saignements vaginaux anormaux est la baisse dans le sang des hormones féminines permettant ce détachement de l’endomètre. Pour cette raison, les traitements hormonaux sont en mesure de traiter le trouble.
Une ovulation tardive
Il arrive qu’aucune ovulation ne survienne, ou qu’elle soit tardive lors du cycle. En l’espèce, l’endomètre s’est formé pendant plus longtemps; de fait un surplus tissulaire sera à éliminer, d’où la ménorragie.
Cependant, un retard menstruel de plus de 2 semaines, associé à un saignement important peut caractériser une fausse couche. Si tel devait être le cas, un test de grossesse sera positif.
Des maladies
Des pathologies sous-jacentes peuvent expliquer des règles trop abondantes :
- des anomalies utérines comme une hyperplasie ou cancer de l’endomètre, des polypes, léiomyome, adénomyose ;
- des coagulopathies, affections hépatiques chroniques ou un mauvais fonctionnement de la thyroïde.
Quels traitements pour les règles abondantes ?
Les médicaments
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent limiter réduire les ménorragies fonctionnelles, c’est-à-dire non associées à une maladie. Les antifibrinolytiques vont quant à eux pouvoir favoriser la circulation sanguine dans les petits vaisseaux. Cependant, l’efficacité n’est pas garantie à 100%.
Enfin, une supplémentation en fer en cas d’anémie peut être d’un bon secours.
Un traitement hormonal
Un traitement hormonal par voie orale (pilule contraceptive à faible dose, progestatifs de synthèse ou progestérone naturelle) pourront être proposés, tout comme un stérilet (DIU) hormonal au lévonorgestrel.
Quand ces traitements hormonaux se montrent inefficaces une ménopause artificielle peut être provoquée par médicament.
La chirurgie
Si aucun traitement ne vient limiter ou régler le trouble, une intervention chirurgicale est envisagée et le plus courant est l’ablation de l’endomètre.
L’ablation de l’utérus est aussi possible, chez une femme ayant renoncé à concevoir un enfant.