Tabac : plus de 25% des français estiment l’interdiction pertinente
Et si le tabac était interdit par la loi ? Selon un sondage publié mardi, plus d'un quart des français jugent que ce serait la méthode la plus efficace pour lutter contre le tabagisme.
Bientôt une France sans tabac ? Pas vraiment, mais en tout cas c’est ce que voudraient une partie non négligeable des français. Un sondage de l’institut CSA réalisé pour le quotidien Direct Matin et publié ce mardi 15 novembre dévoile que plus d’un quart de la population serait favorable à une interdiction du tabac. Ils jugent une telle mesure comme la plus efficace pour réduire la consommation de cigarettes et lutter contre le tabagisme.
L’interdiction totale jugée utile par un quart des sondés
Les 1.003 Français âgés de plus 18 ans sondés avaient à choisir parmi six propositions de mesures pour lutter contre le tabac et “interdire totalement le tabac” est celle qui arrive en tête chez 27% d’entre eux. Plus étonnant encore, l’écart entre fumeurs et non fumeurs n’est pas trop creusé avec respectivement 23% et 29% favorables et semble montrer une entente sur cette mesure radicale.
Pour le directeur de clientèle au pôle Society chez CSA, Jérémie Piquandet, il existe “un consensus sur l’interdiction du tabac. Les Français, de plus en plus préoccupés par leur santé, sont prêts à envisager cette mesure extrême et, évidemment, infaillible”. Mais elle n’est pas la seule proposition soutenue par les Français, même s’ils semblent plus divisés sur les autres possibilités.
Hausse du prix du tabac ou remboursements total des aides ?
Ainsi la proposition en deuxième place avec 24% des sondés favorables est l’augmentation du prix du tabac. Une méthode régulièrement utilisée dans l’hexagone qui a conduit au doublement du prix du paquet de cigarettes en 16 ans et qui s’avère fructueuse dans plusieurs autres pays. Mais ici le clivage entre les sondés s’accentue évidemment alors que seul 15% des fumeurs se disent favorables à cette mesure tandis que 27% des non fumeurs sont pour.
En troisième place arrive une mesure qui inverse les résultats, le remboursement totale des aides à l’arrêt du tabac. Près de 24% y sont favorable et forcément la part des fumeurs, qui sont plus concernés est grande avec 39%, contre seulement 18% chez ceux qui ne touchent pas au tabac.