Zika : mort du 1er nourrisson touché par la microcéphalie au Panama
C’est une triste information qui est relayée en cette fin de week-end. Au Panama, l’alerte est maximale à cause du virus Zika, mais il a tout de même atteint une femme enceinte. Le bébé touché par une microcéphalie a perdu la vie.
Premier décès d’un nourrisson au Panama
Le virus Zika a donc provoqué un vent de panique dans plusieurs pays et au Panama, plusieurs femmes enceintes ont été touchées par cette maladie. Au vu des dernières études, le risque le plus élevé est identifié pendant le premier trimestre de la grossesse. Pour combattre le virus, d’importants moyens ont été mis en place, mais il semble être difficile de lutter en l’absence d’un vaccin. Il n’existe pas de traitement pour soigner le virus, seuls les médicaments qui traitent les symptômes sont disponibles. Ce nouveau-né est donc décédé au Panama et il est le premier à perdre la vie dans cette zone de l’Amérique centrale.
Une étude de chercheurs de l’Institut Pasteur vient de quantifier le risque de microcéphalie pour le fœtus d’une mère infectée par le virus Zika.
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L’OMS annonce la propagation de Zika sur le continent américain
Le Panama a partagé quelques données concernant ce drame. L’enfant est décédé quelques minutes après sa naissance et il présentait les signes de la microcéphalie. Pourtant, la maman précisait qu’elle n’était pas malade. Des analyses ont donc été effectuées au niveau du cordon ombilical et elles ont permis de déceler des traces du virus Zika. Le bébé a donc bien été infecté au cours de la grossesse sans que la maman ne soit au courant. Selon les statistiques de l’OMS, cette maladie nocive est surtout référencée en Colombie et au Brésil. L’organisation estime qu’elle va s’étendre sur l’ensemble du continent américain. Pour l’instant, le seul espoir réside dans le développement d’un vaccin, mais il est toujours en cours de recherche. Il sera peut-être nécessaire d’attendre plusieurs années avant d’obtenir une vraie molécule opérationnelle.
On soupçonnait le virus Zika d’être responsable de la microcéphalie du fœtus, il semblerait que ce lien soit désormais prouvé scientifiquement selon une étude publiée hier.Lire la suite
1% de risque que l’enfant souffre de microcéphalie
Hier, une équipe de chercheurs de l’Institut Pasteur a publié les résultats d’une étude qui quantifie les risques de microcéphalie pour les bébés lorsque leur mère a été infectée par le virus Zika. Selon les conclusions de cette étude, lorsqu’une femme enceinte est infectée durant les 3 premiers mois de sa grossesse, il y a 1% de risque que son bébé souffre de cette pathologie.
Les scientifiques ne se sont pas basés sur les données de l’épidémie qui sévit actuellement en Amérique du sud pour mener cette étude, celles-ci n’étant pas encore exploitables, mais sur une épidémie plus ancienne, lorsque Zika avait touché la Polynésie entre 2013 et 2014.
Durant ces deux années, 70% de la population avait été touchées par le virus. La plupart n’ont pas développé de symptômes particuliers mais 8 cas de microcéphalie avait été détectés dont 7 juste après que l’épidémie soit passée. Le doute n’est donc pas permis. Ce taux de 1% est considérable, il s’élève à seulement 0,02% en temps normal.
Qu’est-ce que la microcéphalie ?
Depuis que le virus Zika a été massivement médiatisé, les scientifiques évoquent une telle malformation qui est problématique pour l’enfant. Ce dernier est atteint alors qu’il se trouve dans le ventre de sa maman via le placenta. Cette maladie attaque le système nerveux et provoque ainsi une malformation congénitale. Cela se caractérise par une boîte crânienne qui est trop petite (24/29 cm) par rapport à la dimension normale (32/35 cm) de celle d’un nourrisson sain. Lorsqu’elle ne cause pas la mort de l’enfant, la microcéphalie provoque un retard mental léger voire plus important puisque le cerveau est comprimé et il a donc des capacités inférieures. Cela est également expliqué par le poids du cerveau qui n’excède généralement pas les 500 grammes. Celui d’un nourrisson qui n’a pas été atteint par la maladie sera trois fois plus imposant.