Cancer du sein et attentes : un lien qui jouerais sur les effets secondaires du traitement
L'attitude et les attentes des patientes atteintes de cancer du sein auraient une influence sur les effet secondaires lors du traitement par hormonothérapie, selon une étude allemande.
Y aurait-il un lien de causalité entre le moral des patientes atteintes de cancer du sein et les effets secondaires survenant lors du traitement par hormonothérapie ? C’est la question sur laquelle se sont penchés des chercheurs allemands de l’université de médecine de Hambourg.
Ils ont cherché à déterminer l’influence des attentes comme facteur d’effets secondaires lors du traitement. Les résultats suggèrent qu’il vaut mieux éviter de penser négativement, au risque d’augmenter les effets secondaires du traitement par hormonothérapie.
La peur avant le traitement pourrait le rendre plus difficile à vivre
Les scientifiques se sont basés sur un échantillon de 111 personnes atteintes du cancer du sein et suivant un traitement sur deux ans. Après les 24 mois de traitement hormonal, ils ont comparé la liste des espoirs des patientes avant le traitement avec la liste des symptômes déclarés lors du traitement. Il s’avère que des attentes négatives avant le traitement permettaient en grande partie de prédire les effets secondaires reportés à long terme et la qualité de vie lors du traitement.
Les patientes qui prévoyaient de mal vivre le traitement, soit 29% d’entre elles, avaient le plus bas taux d’adhésion au traitement et un plus grand risque d’effets secondaires comparé à celles qui n’avaient pas ou peu anticipé de problèmes, respectivement 8% et 63% du groupe.
Prendre en charge psychologiquement les patients
Dans ce cas, une bonne stratégie pour le corps médical serait de se concentrer sur l’état des patientes qui suivent le traitement et de les prendre en charge avant le traitement également. La mise en place d’un suivi psychologique préventif pour réduire les attentes négatives vis-à-vis du traitement pourrait rendre l’hormonothérapie plus efficace et moins difficile à vivre.
Il reste à confirmer l’essai pour les chercheurs, via des études à plus grande échelle, celle-ci étant relativement limitée comme l’admettent les auteurs.