Obésité : une première greffe rénale robotique européene
Grâce à une intervention chirurgicale assistée par un bras robotique, deux patients atteints d'obésité sévère ont pu subir une transplantation rénale, pour la première fois en Europe.
Cette véritable performance médicale robot-assistée a permis à deux personnes en très grand surpoids de subir une greffe de rein au CHU de Toulouse, une première européenne. En temps normal, les personnes avec un indice de masse corporelle supérieur à 35 se voient refuser une telle opération. Cet indice est défini comme standard par l’Organisation Mondiale de la Santé et permet de déterminer la corpulence d’une personne. Au-delà de 35 la personne est considérée en obésité sévère.
Les avantages du robot : un renouveau pour les obèses
Cette procédure qui a débutée l’été dernier présente de hauts risques et n’avait été tentée que par l’hôpital universitaire de Chicago jusqu’à présent. Les personnes obèses sont bien plus susceptibles de souffrir de complications postopératoires telles que l’éventration ou les infections. De plus, une telle opération s’avère plus difficile compte tenu de l’épaisseur de la paroi abdominale chez les personnes en surpoids.
La chirurgie robot-assistée présente de nombreux avantages et gagne à se développer. La précision du bras robotique lui permet d’opérer dans des zones difficiles d’accès pour les mains humaines, ce qui réduit la taille des ouvertures ou les évite complètement. Par conséquent, les risques sont réduits, la douleur et les cicatrices également, ce qui facilite aussi le traitement postopératoire et raccourci le séjour à l’hôpital.
Une procédure qui se démocratise
Cette méthode opératoire déjà présente dans plusieurs branches de la médecine tend à se démocratiser pour la transplantation rénale, notamment sur les patients à risque. Une évolution que soutient le CHU de Toulouse qui a établi un programme évolutif sur cette méthode. L’établissement est aujourd’hui pionnier européen en la matière après l’opération réussie de deux patients obèses, l’un faisant 105 kg pour 1,63 m et l’autre 130 kg pour 1,80 m.
De quoi redonner “espoir à des patients obèses qui n’arrivent pas à maigrir et qui, jusqu’à présent, étaient exclus de la transplantation rénale”, comme le souligne le Docteur Nicolas Doumerc à l’origine de ces deux opérations.