Anorexie mentale : comment repérer les symptômes et la traiter ?
Faisant partie des troubles des conduites alimentaires, l'anorexie mentale nécessite un suivi à long terme.
Boulimie, hyperphagie boulimique et anorexie mentale constituent les troubles des conduites alimentaires (TCA) qui ont des conséquences sur le long terme, autant physiquement que psychologiquement.
Plus particulièrement, l’anorexie mentale se définit par une réduction des apports alimentaires volontaire, laquelle peut durer plusieurs mois voire années. Entre “plaisir” de maigrir et crainte de prendre du poids, ce trouble touche principalement les filles à l’adolescence.
Néanmoins, il s’agit d’une pathologie rare touchant entre 0,9% des femmes et 0,3% des hommes.
Les personnes à risque
Les adolescentes, donc, sont les plus à risque avec la puberté et son lot de modifications au niveau du corps. Mais aussi, les jeunes femmes suite à un régime alimentaire dû à un surpoids, les mannequins, sportifs, danseurs ou personnes souffrant de pathologies induisant un régime alimentaire comme le diabète de type 1.
Les facteurs qui favorisent l’anorexie mentale
Ce TCA est une maladie multifactorielle. Voici ceux qui peuvent concourir à sa survenue :
La famille, la génétique
On rencontre plus de cas parmi les apparentés au premier degré de femmes anorexiques (parents, fratrie, enfants), certains gènes de susceptibilité sont suspectés.
Facteurs physiologiques
Des bouleversements neurologiques et endocriniens des systèmes régulant l’appétit sont en mesure d’avoir une conséquence sur les TCA et leur caractère durable.
Facteurs psychologiques
Dépression, troubles de la personnalité estime de soi en berne ou encore perfectionnisme figurent parmi les traits de personnalité souvent rencontrés parmi les personnes souffrant de TCA.
Symptômes et diagnostic de l’anorexie mentale
En l’espèce, il est très important de la repérer rapidement, tant ses répercussions peuvent s’installer sur la durée. C’est le rôle, au-delà de la famille, des personnels de santé au niveau scolaire ou des médecins traitants.
Ceci étant dit, quels signes doivent alerter l’entourage ?
- au moment des repas, une jeune fille anorexique va trier la nourriture, prendre soin que les autres convives ne manquent de rien, voire va préparer les repas pour faire diversion ;
- elle va dissimuler sa perte de poids sous des vêtements amples ou au contraire la montrer avec des habits de plus en plus petits ;
- absence de règles ou règles espacées ;
- une vitalité surprenante tant au niveau scolaire que dans la pratique intensive de sport.
Les jeunes hommes anorexiques vont quant à eux associer l’anorexie à des phases de boulimie, et se montrer hyperactifs.
Le diagnostic
Ces différents critères vont aider à poser un diagnostic chez l’adolescente : l’anorexie alimentaire bien entendu, mais aussi la perte de poids, des modifications de l’image de soi et une absence de règles (aménorrhée).
Chez l’adulte, un indice de masse corporelle inférieur à 18,5, un refus de reprendre du poids, une femme présentant une aménorrhée secondaire ou un homme avec une libido en berne, une hyperactivité doivent alerter.
Traitement de l’anorexie mentale
Avant toute tentative de soin, un bilan est recommandé. Il visera à instaurer des objectifs en termes de mise fin à la perte de poids et de reprise du poids petit à petit.
Plusieurs professionnels de santé peuvent unir leurs efforts : médecin traitant, spécialiste ou pédiatre, aidé d’un psychiatre ou psychologue, pédopsychiatre.
Bien sûr, rien n’est possible sans l’adhésion du patient.
Psychothérapie
En l’absence de traitement médicamenteux pour traiter ce trouble, une psychothérapie sur-mesure sera mise en place. Parfois la famille peut y être associée avec efficacité à l’adolescence.
La rééducation nutritionnelle
La diététique doit faire partie des moyens mis en œuvre. Une rééducation va avoir pour but de réintroduire peu à peu une alimentation considérée comme normale tout en l’axant sur les atouts liés à la sociabilité de la prise de repas.
L’hospitalisation
Dans les cas d’anorexie sévère, des soins ambulatoires peuvent être envisagés. L’hospitalisation à temps plein sera nécessaire si le patient ne parvient pas à changer son comportement ou n’y adhère pas car sa vie est alors en danger.