Covid-19 : le groupe sanguin n’a aucun impact sur le coronavirus
Une nouvelle étude vient de prouver que la Covid-19 n’est pas plus infectieuse ou dangereuse en fonction du groupe sanguin.
Dernièrement, plusieurs études autour de la Covid-19 ont souligné que le groupe sanguin avait un impact sur la sensibilité des individus à être contaminé ou même à développer des formes graves. Ainsi, les personnes de groupe sanguin O étaient dites moins vulnérables face au SARS-CoV-2, alors qu’il serait plus contagieux chez le groupe sanguin A.
Finalement, une nouvelle étude vient balayer ces précédents travaux en soulignant qu’il n’y a aucun lien entre le groupe sanguin et le risque d’être infecté par la Covid-19 ainsi que la gravité de la maladie.
Le groupe sanguin n’impacte pas la Covid-19
C’est par le biais d’une nouvelle étude publiée dans le JAMA que nous avons appris cette nouvelle information. Lors de ces travaux, les chercheurs de l’Intermountain Medical Center Heart Institute de Salt Lake City (États-Unis) ont analysé les données de 107 796 patients d’un réseau de santé américain composé de 24 hôpitaux et 215 cliniques. Ils ont ainsi récolté le statut d’infection à la Covid-19, le groupe sanguin, l’âge ainsi que le sexe de ce panel. Au total, 11 468 personnes avaient été infectées par le SARS-CoV-2.
Les scientifiques sont ensuite allés plus loin dans leurs recherches en comparant les personnes ayant eu besoin d’être hospitalisées ou non, ainsi que celles admises en soins intensifs ou non. Au final, les résultats ont montré que le risque d’hospitalisation était fortement lié à l’âge. En effet, l’âge moyen des patients hospitalisés était de 57 ans, contre 41,9 ans pour les personnes n’en ayant pas eu besoin. Les hommes étaient aussi plus à risque de développer une forme grave, 61,8 % d’entre eux ont été admis en soins intensifs. Du côté des groupes sanguins, l’étude souligne que la proportion des personnes infectées de groupe O, A, B et AB était la même, que ce soit pour les personnes hospitalisées ou bien celles admises en soins intensifs.
Ainsi, les chercheurs considèrent que « la taille réduite des échantillons et la nature rétrospective et observationnelle de nombreuses études antérieures, en plus de leur hétérogénéité dans les associations entre les groupes ABO et la susceptibilité et la gravité de la maladie, pourraient être dues à des variations fortuites, à un biais de publication, et à des différences du contexte génétique, de la géographie, de l’environnement, et des souches virales ».