Covid-19 : le virus est encore mortel six mois après l’infection
Selon une nouvelle étude, les personnes ayant été infectées par la Covid-19 auraient 59 % plus de risque de mourir dans les six mois suivants.
Aujourd’hui, le virus de la Covid-19 a fait plus de 100 000 morts sur le territoire français. Parmi ce tragique constat, nous retrouvons généralement des personnes décédées quelque temps après avoir été infectées. Cependant, une nouvelle étude publiée dans la revue Nature vient de mettre en avant que les patients ayant survécu à la maladie auraient 59 % plus de risque de mourir dans les six mois suivants leur infection par rapport aux personnes non infectées.
La Covid-19 augmente considérablement le risque de décès
Chef du service de recherche et développement du centre médical VA de Saint-Louis et directrice de l’étude, Ziyad Al-Aly souligne : « Quand on regarde la première phase de la maladie, on ne voit que la partie émergée de l’iceberg. Mais on commence à voir ce qu’il y a sous cet iceberg, et c’est vraiment inquiétant ».
A travers ces nouvelles recherches, les chercheurs ont analysé les données de 87 000 patients ayant contracté la Covid-19 et issues du ministère américain des anciens combattants. Grâce à ces informations, ces dernières ont calculé la probabilité de développer des complications potentiellement mortelles sur le long terme. Parmi ces dernières, nous retrouvons par exemple l’insuffisance respiratoire, les malaises, les troubles neurocognitifs, les douleurs musculaires, l’arythmie cardiaque… Les chercheurs expliquent ainsi que « le ou les mécanismes qui sous-tendent les complications aiguës et chroniques de la Covid-19 ne sont pas entièrement clairs ».
Certaines peuvent être liées directement à l’infection, et donc à la persistance du virus dans l’organisme ou encore l’hyperactivation du système immunitaire. Alors que « les effets indirects, comme les changements de condition sociale (réduction des contacts sociaux, solitude, etc.), économiques (perte d’emploi) et comportementaux (régime alimentaire, activité physique…) peuvent également influer sur l’état de santé et être responsables de certaines des manifestations cliniques ».
La cause de cette surmortalité serait aussi la prise de médicaments. En effet, les auteurs de l’étude ont évalué la probabilité de consommation et 380 médicaments. Parmi ces dernières, l’utilisation massive d’opioïdes, d’antidépresseurs, de bronchodilatateurs, d’anticoagulants ou oui encore de bétabloquants.