Covid-19 : les chauves seraient plus à risque face au virus selon une étude
Un gène présent chez certains hommes et provoquant la perte de cheveux influencerait sur la gravité de l’infection au virus de la Covid-19.
Depuis de nombreux mois, les chercheurs essaient de déceler les particularités du virus du virus la Covid-19. Selon de nouveaux travaux, un gène provoquant la perte des cheveux chez les hommes pourrait engendrer un risque plus élevé de développer une forme grave de la maladie.
Les hommes chauves plus sensibles à la Covid-19
En décembre 2021, nous apprenions par le biais d’une étude publiée dans la revue Nature Communications que les hommes avaient trois fois plus de risque d’être hospitalisé que les femmes. En effet, ces derniers auraient trois fois plus de chances d’être hospitalisés dans une unité de soin intensif et 39 % plus de risque de mourir de la Covid-19 que les femmes. Aujourd’hui, nous apprenons via les résultats préliminaires d’une étude, présentés lors d’une conférence virtuelle organisée par l’Académie européenne de dermatologie et de vénéréologie, que certains hommes possédant un gène provoquant la perte de cheveux seraient plus à risque face au virus.
Selon l’équipe de chercheur américain, les hommes souffrant d’alopécie androgénétique, une forme courante de perte de cheveux hormono-sensibles, seraient plus susceptible de développer des formes graves de la Covid-19. Dr Andy Goren, directeur de l’étude explique ainsi : “Parmi les hommes hospitalisés atteints de Covid-19, 79% ont présenté une alopécie androgénétique, contre 31% à 53% dans une population comparable d’âge similaire”.
L’alopécie androgénétique est directement causée par l’activité du gène du récepteur aux androgènes (AR). Ce dernier peut par la suite entrainer une perte de cheveux. Les experts expliquent ainsi qu’”un segment clé du gène AR semble affecter à la fois la gravité de la Covid-19 et la propension des hommes à perdre leurs cheveux en raison de l’alopécie androgénétique”.
Pour arriver à ses conclusions, les travaux ont été menés sur 65 hommes hospitalisés après avoir été infectés par la Covid-19. Suite à une analyse génétique de ces derniers, ils ont ainsi découvert que certaines différences structurelles dans le gène AR étaient susceptibles d’influencer la gravité de l’infection. En conclusion, Andy Goren précise que ce gène “pourrait être utilisé comme biomarqueur pour aider à identifier les patients masculins Covid-19 les plus à risque d’admissions aux soins intensifs”.