La Haute autorité de santé annonce que les moins de 18 ans se verront refuser le vaccin contre la COVID-19 car ils ne sont pas prioritaires. Une annonce qui inquiète le corps médical.
La nouvelle est arrivée ce lundi, par la Haute-Autorité de Santé, qui indique que les moins de 18 ans ne seront pas prioritaires lors de la sortie du vaccin contre la COVID-19. En effet, les mineurs sont moins touchés, et surtout moins durement, que leurs aînés. Cette annonce, même temporaire, soulève pourtant quelques questions auprès de certains médecins, qui ne comprennent pas cette décision.
Les moins de 18 ans sans vaccin, dans un premier temps
Parce qu’ils ne sont pas les plus touchés par la pandémie, et qu’ils ne développent pas beaucoup de formes graves, les moins de 18 ans se voient privés du vaccin contre le coronavirus, « dans un premier temps », indiquait ce lundi la Haute-Autorité de Santé, lors d’une conférence de presse.
En effet, selon elle, les mineurs ne seraient pas prioritaires lors de la mise sur le marché du vaccin contre la COVID-19, pour plusieurs raisons.
La priorité se situe d’abord chez les personnes :
- âgées ;
- présentant des comorbidités ;
- travaillant avec des personnes fragiles.
C’est donc les personnes vulnérables qui seront vaccinées en premier.
Enfin, cette décision est prise à cause du manque de données d’essais cliniques effectués chez les moins de 18 ans. En effet, ces essais n’ont été effectués que sur des adultes.
L’importance des essais chez les mineurs
Cependant, certains médecins s’inquiètent de cette décision, même temporaire. Les mineurs ont moins de risques, mais cela ne veut pas pour autant dire qu’ils sont sans danger.
Certains des moins de 18 ans présentent des comorbidités, qui peuvent les rendre bien plus vulnérables que d’autres mineurs.
Ainsi, le laboratoire Pfizer a annoncé fin-octobre qu’il commençait les essais du vaccin sur des mineurs, aux États-Unis, afin d’en évaluer l’efficacité. Chez l’adulte, elle est de plus de 90 %.
Le professeur qui supervise ces recherches, Robert Frenck, rappelle que les mineurs ont, certes, moins de risques par rapport aux personnes âgées de développer une forme grave. Mais des enfants et des adolescents tombent quand même malades et certains d’entre eux meurent aussi de la COVID-19.
Ces essais cliniques sont donc importants pour les moins de 18 ans qui présentent des fragilités et qui auront besoin d’être protégés, au même titre que leurs aînés.
Selon la presse et en attendant les résultats de ces essais américains, les mineurs devront patienter pour recevoir le vaccin contre la COVID-19.