Mars Bleu : comment fonctionne le dépistage du cancer colorectal ?
Le mois de mars est celui de la sensibilisation à ce cancer, lequel s'il est détecté à temps offre de grandes chances de survie.
Le cancer colorectal est le deuxième le plus meurtrier en France. En 2018, plus de 17 000 personnes y ont succombé. En outre, il est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme et le deuxième le plus courant chez la femme.
À l’occasion de ce nouveau mois de sensibilisation nommé Mars bleu, la Ligue contre le cancer alerte contre un taux trop faible de dépistage, mais aussi des retards depuis le début de la crise du Covid-19.
Un test à faire tous les deux ans
Tous les deux ans, entre 50 et 74 ans, les Français sont invités par courrier à réaliser un test immunologique de dépistage de ce cancer. Et désormais, le kit de test est disponible en pharmacie.
Jusqu’ici, il était possible de demander ce kit de dépistage par l’intermédiaire de la Poste, après une demande sur le site www.monkit.depistagecolorectal.fr en indiquant le numéro figurant sur l’invitation reçue. Le kit est constitué d’un tube, d’un bâtonnet de prélèvement et d’une enveloppe timbrée.
Comment se passe le dépistage ?
Un médecin traitant ou un pharmacien peut aussi remettre ce test à la suite d’un échange verbal.
L’Institut national contre le cancer (INCa) explique que ce dépistage sert à détecter la présence de sang dans les selles et peut également « permettre de détecter un polype et de l’enlever, lors d’une coloscopie, avant qu’il ne devienne un cancer ».
Un cancer colorectal qui reste tabou
Dépister la tumeur le plus précocement possible permet de ralentir avec efficacité la progression de ce cancer qui est fatal chez plus de 18 000 personnes par an. Il s’agit d’un cancer à développement lent, qui commence par la formation d’un polype. Ce dernier peut évoluer sur une dizaine d’années sur la paroi interne du colon et il est longtemps asymptomatique.
Seulement, en raison de la zone concernée, il reste tabou et seul.e.s 35 % des Français.e.s concerné.e.s se feraient dépister régulièrement, d’après les chiffres de l’INCa.