Protections périodiques : les campus universitaires vont les proposer gratuitement dès la rentrée
Face à la problématique de la précarité menstruelle, le gouvernement vient d’annoncer la gratuité des protections menstruelles dans les facs et les résidences Crous.
La précarité menstruelle des étudiantes est une situation préoccupante depuis de nombreuses années. Afin de rendre les protections périodiques plus accessibles, les résidences du Crous ainsi que les facs vont proposer les dispositifs gratuitement à partir de la prochaine rentrée universitaire.
Une solution pour lutter contre la précarité menstruelle
Le 8 février, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) a établi un bilan sur la précarité menstruelle dans le pays à travers une étude. Après avoir interrogé 6 518 personnes, les données récoltées sont sans équivoque : 33 % des étudiantes françaises ne peuvent pas accéder à des protections périodiques sans avoir besoin d’une aide financière. Le Fage insiste d’ailleurs dans son rapport que la précarité menstruelle peut entrainer de « graves conséquences portant atteinte à la santé physique (démangeaisons, infections, chocs toxiques pouvant causer la mort) qu’à la santé mentale et sociale (sentiment fort de mal-être, de perte de confiance en soi, de difficultés de socialisation, etc) ».
De plus, la fédération rappelle qu’une année de protections hygiéniques revient à un montant de 285 € par personne. Un montant beaucoup trop élevé lorsque l’on sait que 20 % des étudiants vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.
Un problème prit à bras le corps par le gouvernement
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, a déclaré le 23 février une mesure conséquente afin de pallier à cette problématique. Dès la rentrée universitaire prochaine, les campus universitaires, soit les Crous ainsi que les universités distribueront gratuitement aux étudiantes des protections périodiques. La ministre annonce ainsi « On vise 1500 distributeurs et une gratuité complète à la rentrée ».
La mesure choc prise par le gouvernement permettrait ainsi de répondre aux besoins des étudiantes. Pour informations, de nombreuses associations proposent de l’aide en la matière. Par exemple, l’Agence du Don distribue des kits d’hygiène, des épiceries solidaires vendent les solutions en dessous des prix du marché ou même encore l’association nationale des sages-femmes pourrait prochainement mettre en place des distributeurs gratuits dans les lieux publics.