La pétition polémique anti-vaccin qui agace Marisol Touraine
La ministre de la Santé a fortement critiqué ce vendredi 29 mai la pétition anti-vaccin lancée par le Professeur Henri Joyeux et qui a déjà récolté près de 500.000 signatures. Le cancérologue met en cause l’Infanrix hexa de GSK qui selon lui serait aujourd’hui le seul vaccin DT-Polio disponible en France. Il affirme en outre que ce vaccin, renfermant trois autres vaccins supplémentaires (coqueluche, haemophilius influenzae, hépatite B) coûterait 7 fois plus cher et contiendrait des substances dangereuses.
Marisol Touraine : “la vaccination ne se discute pas !”
Marisol Touraine s’est voulue rassurante en rejette ces accusations en bloc : “La vaccination ne se discute pas” et d’ajouter : “Il ne faut pas avoir de doute par rapport aux vaccins”. Il est vrai que depuis plusieurs mois, selon l’Agence du Médicament ANSM, il existe une pénurie de certains vaccins DTP, d’où un choix actuellement assez restreint. Mais la ministre affirme que “ceux qui ont besoin d’être vaccinés peuvent trouver des vaccins”.
Le Professeur Joyeux souligne que l’Infanrix hexa de GSK n’a pas été suffisamment testé, ce que dément le Professeur Floret en affirmant qu’il est utilisé en Europe depuis au moins 15 ans. Le cancérologue multiplie les déclarations jugées sans fondement par les experts du Haut Conseil de la Santé Publique : le vaccin contiendrait ainsi des substances cancérigènes et pourrait même être à l’origine du développement de la sclérose en plaques.
La vaccination un sujet de plus en plus sensible
Selon Marisol Touraine, ce n’est pas la première fois que le Professeur Joyeux crée la polémique avec des prises de position controversées, notamment en se déclarant être contre la pilule ou l’avortement. En 2014, il s’était déjà activement opposé à la vaccination en masse des enfants contre le papillomavirus (HPV). Dans un contexte où, en France, la vaccination reste un sujet sensible, ce débat invite toutefois à la réflexion : il convient donc de ne pas sous-estimer la question des effets secondaires qui, s’ils restent rares, peuvent provoquer des dommages irréversibles.