La poignée de main, nouvel indicateur d’espérance de vie ?
Serrez une main, et vous saurez quand vous vous retrouverez six pieds sous terre. C’est la conclusion étonnante d’une étude internationale menée sur cent quarante mille volontaires dans dix-sept pays par des chercheurs canadiens de l’université d’Hamilton et qui vient d’être publiée dans la revue spécialisée britannique The Lancet.
Les poignées de main pourraient permettre de mesurer d’autres variables médicales
Si une poignée de main vigoureuse a toujours pu être considérée comme un signe de bonne santé, il était difficile de mesurer le réel rapport entre notre état physique et notre force de préhension. C’est désormais chose faite grâce à ces chercheurs qui ont utilisé un dynamomètre à poignée pour réaliser leurs mesures. Une baisse de 5 kg de la vigueur d’une poignée de main induirait une augmentation des chances de décès précoce de près de 16 %, un taux non négligeable. En cause, les maladies cardiovasculaires (crises cardiaques, AVC) favorisées par le manque de force musculaire.
Ces chiffres prennent évidemment compte des spécificités de chaque sujet : l’âge, bien sûr, mais également l’éducation, l’activité professionnelle et les habitudes de consommation des sujets de l’étude. Les résultats, encore sujets à caution, ouvrent la porte à de nouveaux tests de santé à bas coût qui pourraient demain rejoindre les examens de pression artérielle et la posologie lors des visites de routine. Outre les maladies cardiovasculaires, les poignées de main pourraient permettre de mesurer d’autres variables médicales telles que le vieillissement ou même détecter un éventuel cancer et indiquer quand le manque de masse musculaire devient préoccupant.
On ignore toutefois pour l’heure si les patients dont la force de préhension augmente bénéficient d’un allongement de la durée de vie. Un sujet pour une prochaine étude ?