Nice : Un autiste de 13 ans décroche son bac avec mention très bien
Les candidats au bac ont attendu les résultats avec impatience. Andréa Négro, tel est le nom du petit génie qui crève la toile en ce moment. Il n’a que 13 ans mais figure déjà dans la liste les nouveaux bacheliers. Dire qu’il a décroché son diplôme serait un euphémisme puisqu’il s’en est sorti avec une moyenne dépassant les 18/20 et donc la mention Très Bien.
Une moyenne générale de plus de 18 sur 20
Le syndrome d’Asperger, décelé chez Andréa Négro dès son plus jeune âge, explique sans doute son penchant pour les mathématiques. Ce qui n’explique pas forcément cette réussite fulgurante. Le moins qu’on puisse dire est qu’André a décroché son diplôme haut la main avec une moyenne générale de 18,45.
Une classe prépa à la rentrée
Le jeune garçon finissait ses études en terminale scientifique au lycée Michelet, Nice. C’est donc sans surprise qu’il vise l’obtention du baccalauréat en série S, option mathématiques. Mais les résultats n’en sont pas moins bluffants. 20/20 en maths, en physique mais également en latin, 19 en Anglais et 18 en Espagnol. A cela s’ajoutent les 15 en histoire-géographie et les 13 en philo. Les notes de ce jeune prodige parlent d’elles-mêmes. D’ailleurs, avec de tels résultats et son QI de 150, il est certain qu’Andréa Négro n’aura aucun mal à intégrer le lycée Massena en vue d’une prépa maths-physique. D’ici la rentrée de septembre, il pourra certainement passer d’agréables vacances bien méritées.
Le jeune bachelier se dit « satisfait »
Andréa Négro n’était même pas certain d’empocher son bac avec autant de brio. Il lui a fallu attendre les résultats pour en avoir le cœur net. Du haut de ses 13 ans et demi et sans fausse modestie, le jeune bachelier se dit « satisfait » mais aussi « soulagé » sans exploser de joie. Si cette forme d’autisme privilégie en effet la compréhension des matières scientifiques, elle limite les manifestations émotionnelles.
Le syndrome d’Asperger
Le syndrome d’Asperger est un trouble du spectre autistique qui se caractérise, comme les autres formes d’autisme, par des difficultés significatives dans les interactions sociales, associées à des intérêts restreints et des comportements répétés. Le langage et le développement cognitif sont relativement préservés par rapport aux autres troubles du spectre autistique. Bien qu’elles ne soient pas retenues pour le diagnostic, une maladresse physique et une utilisation atypique du langage sont souvent rapportées.
Ce syndrome a été nommé d’après les travaux du pédiatre autrichien Hans Asperger, qui a décrit en 1943 des enfants chez lesquels on constate un déficit de communication non verbale, une diminution de l’empathie et une maladresse physique. Ces travaux ne sont révélés qu’en 1981 parLorna Wing, puis traduits en anglais par Uta Frith en 1991. Ils connaissent depuis une médiatisation importante.
La cause ou les causes exactes du syndrome d’Asperger restent inconnues, bien qu’une composante génétique et une particularité de la flore intestinale soient suggérés. Lorsque le diagnostic est établi, une prise en charge pluridisciplinaire avec différentes techniques complémentaires peut être proposée. L’efficacité de certaines interventions est difficile à estimer car les données sur le sujet sont limitées. La prise en charge est centrée sur les thérapies comportementales, qui se concentrent sur des déficits spécifiques : capacités de communications faibles, routines obsessionnelles et répétées, maladresse physique. La plupart des enfants s’améliorent quand ils deviennent adultes, mais des difficultés sociales et de communication peuvent persister.
Une différence plutôt qu’un handicap
Certains chercheurs comme Simon Baron-Cohen et des personnes atteintes du syndrome d’Asperger ont posé la question de savoir s’il doit être considéré comme une différence plutôt que comme un handicap qu’il faudrait traiter ou guérir. Les limitations handicapantes, socialement en particulier, sont associées à une singularité qui se révèle parfois être une compétence exceptionnelle. En 2013, environ 31 millions de personnes dans le monde auraient un syndrome d’Asperger. (source Wikipedia)