L’épidémie de grippe qui a entraîné la mise en oeuvre de mesures d’urgences dans les hôpitaux français la semaine dernière aurait pu être davantage anticipée, selon le nouveau réseau de surveillance de la grippe Irsan qui se base sur des données fournies en temps réel par SOS Médecins
“Une meilleure anticipation des mesures sanitaires prises ces derniers jours aurait probablement diminué la +surchauffe+ hospitalière relayée cette semaine par les médias” indique l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (Irsan).
En se fondant sur ces données, traitées au jour le jour, l’Irsan rappelle avoir annoncé le début de l’épidémie fin décembre et avoir alerté dès le 20 janvier “sur la forte probabilité de complications accrues sur les personnes à risques”.”Nous avons annoncé ce qui allait se passer mais les mesures n’ont pas été prises”, regrette le Dr Christophe Demoor, médecin à l’Irsan qui cite l’instauration tardive de mesures de prévention, comme l’utilisation systématique de gel hydroalcoolique dans les collectivités recevant des personnes âgées.
“En anticipant davantage, on aurait probablement diminué la propagation du virus dans ces lieux à risque” estime-t-il. Les plus de 65 ans, et surtout les plus de 85 ans, font partie des personnes les plus sévèrement touchées par l’épidémie de grippe actuelle en raison de la moins bonne efficacité du vaccin contre le virus grippal A(H2N3), le plus fréquent cette année, ajoute le Dr Demoor.
Elles sont souvent hospitalisées car elles développent des surinfections, comme des pneumopathies.