Le risque d’AVC augmente au-delà de deux verres d’alcool par jour
Une étude suédoise vient confirmer les méfaits de l'abus d'alcool et met en avant le lien entre consommation d'alcool et risque d'AVC.
Les dangers de l’abus d’alcool sont bien connus et si vous les avez oublié, le message systématiquement affiché sur les pubs faisant la promotion de l’alcool est là pour vous le rappeler. Une étude suédoise du Karolinska Institutet vient en rajouter une couche et met en avant le lien entre la consommation d’alcool et les risques de souffrir de certains types d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), notamment les formes hémorragiques.
Plus de 2 verres par jour augmente grandement le risque d’AVC
Les scientifiques suédois ont procédé à une méta-analyse et passé au peigne fin 25 études qui cherchaient à évaluer le lien entre alcoolisation et survenue d’un AVC. Les conclusions de cette revue de littérature, publiée dans la revue de santé BMC Medicine, sont sans appel. Boire moins de deux verres d’alcool par jour réduit légèrement la probabilité de souffrir d’un accident vasculaire cérébral ischémique.
Le risque que des caillots sanguins bloquent les artères cérébrales diminue donc un peu. Par contre au delà de deux verres d’alcool quotidiens, les risques grimpent exponentiellement et ce pour l’ensemble des AVC. Les risques augmentent tout particulièrement pour les AVC de type hémorragique : 1,6 fois plus de risque de faire une hémorragie intracérébrale et 1,8 fois plus de faire une hémorragie méningée, c’est-à-dire dans les zones externes du cerveau.
Avec modération
D’après les chercheurs les raisons de la réduction du risque d’AVC ischémique avec une consommation de moins de deux verres d’alcool seraient à chercher du coté de la fibrinogène. Cette protéine synthétisée par le foie favorise la formation de caillots sanguins mais son taux serait réduit lors d’une consommation d’alcool modérée.
Cependant il faut noter que les autres effets néfastes de l’alcool, notamment sur la pression artérielle, peuvent largement dépasser les bénéfices de cette baisse de fibrinogène et augmenter le risque d’AVC hémorragique. Les chercheurs soulignent désormais le besoin d’études sur le type d’AVC en fonction de l’alcool consommé.