Sida : 10% des enfants infectés sont immunisés contre la maladie
1 enfant sur 10 porteurs du VIH ne présenterait aucun symptôme. Il développerait un système immunitaire capable de le protéger des effets de cette maladie.
Certains enfants touchés par le VIH ne développent jamais de symptômes et peuvent vivre une enfance complètement normale sans n’avoir jamais bénéficié d’un quelconque traitement contre la maladie. Ce mystère a intéressé des scientifiques de l’université d’Oxford au Royaume-Uni qui se sont aperçu que dans ces cas particuliers, la réaction immunitaire des enfants était très proche de celle du singe face au SIV, l’équivalent du VIH chez les primates.
Porteurs du VIH, certains enfants ne développent pas la maladie
Pour trouver une réponse à ce mystère de la science, les chercheurs ont analysé les échantillons de sang de 170 enfants vivant en Afrique du sud, âgés de moins de 5 ans et porteurs du VIH mais n’ayant jamais développé le sida, bien qu’ils n’aient jamais reçu de thérapie antirétroviral.
Dans le cas d’enfants infectés par le VIH in utero, 8 sur 10 n’atteignent pas l’âge de 2 ans s’ils ne reçoivent pas de traitement adéquat. Cependant 10% ne développent pas de symptômes, leur système immunitaire adopte une stratégie différente en ne réagissant pas face au virus alors que celui-ci est présent en grande quantité dans le sang. Une réaction semblable à celle des primates infectés par le SIV.
Un espoir de traitement alternatif ?
Les scientifiques ont réussi à trouver des similitudes avec les grands singes, notamment au niveau du récepteur CCR5, qui est impliqué dans l’immunité et sous-exprimé dans les leucocytes. C’est ce récepteur qui est « mis à profit par le VIH pour pénétrer dans les cellules hôtes » indiquaient nos confrères de « Pourquoi Docteur ? ».
Les données recueillies par les scientifiques durant leur étude sont précieuses cependant, « d’autres recherches sont nécessaires pour établir le mécanisme exact de cette faible réponse immunitaire. Cela nous donnera plus d’informations sur la façon dont la maladie se développe et peut être une approche de traitement en plus des antirétroviraux » indiquait le directeur de l’étude, le Professeur Philip Goulder.