9% des français pensent que l’épilepsie est un phénomène surnaturel
Un sondage révèle que beaucoup de gens sont encore mal informés sur l'épilepsie, au point que 9% des français pensent qu'il s'agit d'un phénomène surnaturel.
Les épileptiques seraient-ils en réalités possédés par un esprit malin ? C’est ce que semblent croire près d’un français sur dix selon un sondage Odoxa pour la Fondation française pour la recherche sur l’épilepsie auprès d’un échantillon de 999 personnes de plus de 18 ans. Cette étude met en lumière une méconnaissance répandue de cette maladie neurologique, au point d’en discriminer les personnes atteintes pour certains.
Une maladie largement sous estimée
Si environ 600.000 personnes souffrent d’épilepsie en France, près de 50% des sondés pensent qu’il y en à moins de 100.000 et 90% sous estiment le nombre de patients. L’ampleur de cette maladie est donc largement méconnue mais ce n’est pas tout, puisque beaucoup ne sont pas capable d’en expliquer la nature ou les causes et se font de fausses idées à son sujet.
Plus de 70% ne savent pas de quel type de maladie il s’agit, 50% pensent qu’elle est liée au nerfs mais sans pouvoir préciser tandis 2% y voient même une maladie mentale. Les causes de la maladie sont tout aussi méconnues, alors qu’un sondé sur trois l’attribuent à la folie et le même nombre pensent qu’elle résulte d’une infection virale ou bactérienne. Certains pensent même qu’elle est d’origine surnaturelle (9%) et d’autres qu’elle est contagieuse (2%).
Des origines floues et des traitements différents pour beaucoup des sondés
Le constat ne s’arrête pas là, car si 89% des sondés savent qu’on peut soigner l’épilepsie avec des médicaments, les antiépileptiques, 68% pensent qu’il est possible de la soigner avec le yoga et 52% avec des médecines parallèles. Près de 40% pensent également qu’il faut recourir à la psychanalyse. Cette maladie est encore vue comme une pathologie que l’on ne peut pas soigner comme le reste.
Cette méconnaissance de l’épilepsie entraine des comportements difficiles. Outre le fait que 70% des sondés pensent que les épileptiques ne peuvent pas exercer tout les métiers, 50% conseillerait à un de leur proche de ne pas en parler s’il venait à être diagnostiqué épileptique. Près de deux tiers serait gênés à l’idée d’engager une baby-sitter épileptique et un tiers à l’idée que leur enfant ait un professeur épileptique. Mais un quart serait aussi gêné à l’idée d’avoir des enfants avec ou de tomber amoureux d’une personne atteinte.
Mais que l’on se rassure, une fois au courant de leurs erreurs la plupart des sondés demandent à en savoir plus, et une grande majorité réclame une sensibilisation des employeurs et une formation du corps enseignant.