La Fédération Hospitalière de France alerte : “Certains chirurgiens opèrent parfois sans réelle justification”
Dans le JDD, la Fédération Hospitalière de France s'alarme des opérations inutiles sur des patients et ce sans réelle justification.
La sonnette d’alarme est tirée une nouvelle fois par la Fédération Hospitalière de France qui réunit la plupart des établissements publics de santé et des établissements publics médico-sociaux de France. Selon elle, des chirurgiens opèrent parfois sans réelle justification.
Selon l’étude, si certains chirurgiens opèrent sans réelle justification c’est sous la pression des malades, et pour “l’appât du gain”, tout cela, avec de grandes disparités selon les régions.
Nous ne sommes pas égaux face à la maladie
A la mairie a l'instant avec une équipe de @TF1LeJT pour parler #Santé et #ActesInutiles après l'enquête @laFHF publiée ds @leJDD. Ce matin déjà, bcp de médias ont réagi. L'étude interpelle à juste titre: selon là où on habite, les réponses médicales sont tellement différentes.. pic.twitter.com/w19bvf5kGj
— Frédéric Valletoux (@fredvalletoux) November 26, 2017
Pour le président de la Fédération Hospitalière de France, nous ne sommes pas égaux face à cette exagération : “Nous ne sommes pas égaux face à la maladie, selon l’endroit où nous habitons. La probabilité qu’une femme subisse une césarienne est ainsi vingt fois plus importante d’un département à l’autre“.
Même chose pour -par exemple- le pourtant très lourd “pontage coronarien”. Pour le spécialiste, les chirurgiens “opèrent trop vite ou tout simplement trop”.
Frédéric Valletoux explique : “Notre travail montre qu’il y a un problème d’actes inutiles en France. Les médecins eux mêmes le reconnaissent : 88% d’entre eux disent avoir déjà prescrit certains actes ou examens, qui leur paraissaient après coup, injustifiés“, selon un sondage Sodexa mené en novembre 2017.
Un chirurgien hospitalier qui n’utilise pas assez son bloc opératoire perd des infirmiers
.@laFHF tire le signal d’alarme sur la pertinence des actes médicaux dans le @leJDD « notre travail montre qu’il y a un problème d’acte innutile en France » @fredvalletoux pic.twitter.com/BnXLQ7fTg3
— FHF (@laFHF) November 26, 2017
Selon Israël Nissand du CHU de Strasbourg, “un chirurgien hospitalier qui n’utilise pas assez son bloc opératoire perd des infirmiers. Du coup, il préfère pousser la machine.”
Et les conséquences sont importantes d’abord pour le patient qui prend les risques d’une opération, et cela creuse le déficit de la Sécurité Sociale. Pour la Haute autorité de santé, 25% des dépenses de l’assurance-maladie sont injustifiées…
De plus en plus de Français demandent donc un second avis médical auprès d’un autre médecin avant d’être opéré car ils se demandent si l’opération est réellement indispensable et s’ils existent des alternatives possibles.