La France reste l’un des pays européens qui fait le plus de bébés
Alors qu'une baisse des naissances est enregistrée en France, selon le démographe de l'INED, Laurent Toulemon, tout cela n'a rien d'alarmant.
Invité ce mercredi matin au micro de Patrick Cohen sur Europe 1, Laurent Toulemon est venu donner quelques chiffres sur les naissances en France.
En 2017, 767.000 bébés sont nés en France
Malgré la baisse des naissances, "l'exception française est toujours là" https://t.co/IPEK7wCVCV
— Europe 1 📻 (@Europe1) January 17, 2018
En France et en 2017, 767.000 bébés sont nés soit 17.000 de moins qu’en 2016 (chiffres de l’Insee). Mais pour le spécialiste, cela n’est pas alarmant : “C’est vrai qu’il y a une baisse des naissances, mais rien de grave puisque la France reste l’un des pays européens qui fait le plus de bébés”.
A la question “Cette nouvelle baisse de la fécondité marque-t-elle la fin d’une exception française ?”, Laurent Toulemon reste positif :
“Non, je ne crois pas. D’une part, la baisse est relativement modérée : à peu près 5% depuis 2010, qui était le point le plus haut, où la fécondité dépassait deux enfants par femme. D’autre part, si on regarde nos voisins européens, la France est le pays où la fécondité est la plus haute. Par rapport à eux, l’exception française est toujours là, peut-être même encore plus qu’il y a quelques années“.
La fécondité baisse chez les jeunes, à cause notamment des problèmes d’insertion dans le monde professionnel
Mais alors, comment expliquer cette baisse de la fécondité ? Pour l’invité de Patrick Cohen, il y a deux pistes qui expliquent cette tendance :
“Il y a deux explications qui sont données le plus souvent. D’une part, la fécondité baisse chez les jeunes, à cause notamment des problèmes d’insertion dans le monde professionnel, mais également de leur volonté de profiter de la vie avant de s’encombrer des contraintes de la parentalité. Cette baisse est compensée par une augmentation de la fécondité chez des femmes plus âgées, où la problématique est davantage celle de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Depuis trois ans, cette hausse visible depuis 30 ou 35 ans, s’est arrêtée. L’âge moyen pour un premier enfant continue d’augmenter, à un peu plus de 30 ans”, précise Laurent Toulemon.