Manifestation contre les pesticides dans les vignobles à Bordeaux
Dimanche, environ 500 personnes ont manifesté à Bordeaux contre l’utilisation de pesticides notamment dans les vignobles bordelais.
Le domaine du vin est le premier employeur de Gironde, la culture du vin représente 78 % des exploitations agricoles de la région et génère 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Cette culture de la vigne engendre cependant des épandages répétés de pesticides et les riverains ainsi que les travailleurs se battent de plus en plus pour lutter contre cette utilisation massive des pesticides.
Manifestation contre l’usage de pesticides
Profitant du record d’audience (3 millions de téléspectateurs) et de l’émoi suscité par l’émission « Cash investigation » diffusée sur France 2 le 2 février dernier, les militants ont organisé dimanche une manifestation contre l’usage des pesticides. Près de 500 personnes ont répondu présent à cette marche organisée par la Confédération paysanne de Gironde ainsi que plusieurs associations telles qu’Alerte pesticides Léognan, les Amis de la terre ou encore Générations futures. Les militants espèrent mettre fin à l’utilisation des pesticides, notamment dans les vignobles, une utilisation massive qui a déjà causé plusieurs cas d’intoxication.
Des chiffres inquiétants
En 2014, 23 enfants de 8 à 10 ans ainsi que leur enseignante avaient été intoxiqués à cause de pesticides à Villeneuve en Gironde dans la cour de récréation. A Preignac (Gironde) les pesticides répandus dans la vigne située à côté de l’école sont mis en cause dans plusieurs cas de cancer chez des enfants, la ville atteint un taux de cancer infantile 6 fois supérieur à la moyenne nationale. Des chiffres inquiétants qui ont poussé les Girondins à lutter contre l’utilisation de pesticides.
Les militants ont jusqu’à présent obtenu peu de résultats, mais vendredi dernier, la ministre de l’écologie a demandé à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) de réexaminer le glyphosate, un désherbant classé comme cancérigène probable par le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC).