Ce sont les constats délivrés par l'UNICEF, seul 20% des enfants de moins de 2 ans mangent selon leurs besoins dans le monde.
Plus de 80% des enfants à travers le monde ne reçoivent pas les apports nutritifs dont ils ont besoin selon la deuxième partie du rapport de l’UNICEF From the First Hour of Life (“Dès la première heure de vie”) publié vendredi. Une étude sur la nutrition des jeunes enfants qui fait état d’une situation difficile pour beaucoup.
La malnutrition commence dès la naissance
Seul 20% des enfants mangent correctement et pour le reste les problèmes sont variés. Que ce soit l’introduction trop tardive des aliments solides, la fréquence réduite des repas ou une alimentation peu diversifiée, de nombreux enfants sont privés de nutriments essentiels et ce dès le plus jeune âge. Moins de la moitié des nouveaux-nés sont allaités à temps après la naissance. Le premier allaitement devrait être effectué dans l’heure qui suit mais seul 55% des bébés en bénéficient. Les pays développés ne font pas meilleure figure alors que beaucoup de femmes favorisent le lait maternisé à l’allaitement naturel.
La situation ne s’améliore pas lorsqu’ils grandissent et 20% des enfants ne voient pas d’aliments solides dans leur régime avant 11 mois plutôt qu’à partir de l’âge recommandé de 6 mois. Mais en plus de la diversité alimentaire, la quantité n’est pas au rendez-vous non plus alors que la moitié des enfants entre 6 mois et 2 ans ne consomment pas le minimum recommandé par jour.
Des répercussions graves
Or c’est une période importante pour le développement des enfants, comme l’explique la conseillère principale en nutrition pour l’UNICEF, France Bégin : “On dit toujours que les deux premières années de la vie sont des années cruciales au niveau de l’alimentation parce que c’est là où le cerveau se développe, où la croissance des os et des muscles se fait en accéléré”. Il s’agit d’un véritable problème de santé publique car “à un si jeune âge, la malnutrition entraîne des lésions mentales et physiques irréversibles”.
Outre les aspects financier et le coût de certains aliments que l’UNICEF demande de baisser aux gouvernements et au secteur privé, l’organisation met également en avant l’éducation et l’information nécessaires sur le sujet ainsi que le besoin de développer des centres de santé et un accès à l’eau potable.