Médicaments : De nouveaux pictogrammes à destination des femmes enceintes
Les femmes enceintes ou qui allaitaient leur enfant se sont toutes posées au moins une fois la question : « Puis-je ou non prendre ce médicament sans faire courir de risque à mon enfant ? »
Depuis ce matin, de nouveaux pictogrammes ont fait leur apparition sur les boîtes de médicaments et devraient rendre les choses plus évidentes.
« Danger » et « Interdit »
Cette nouvelle signalisation a été décidée dans un arrêté publié le 5 mai 2017 par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé et entre donc en vigueur dès aujourd’hui. Trois pictogrammes plus explicatifs seront désormais apposés sur les boîtes de médicaments disponibles en pharmacie.
Le premier représente une femme enceinte dans un cercle rouge barré portant la mention de la molécule concernée accolée à « + Grossesse = interdit ». Le tout accompagné du message « Ne pas utiliser chez les femmes enceintes ». Ce dernier indique que le traitement est rigoureusement interdit chez la femme enceinte.
Le deuxième représente une femme enceinte entourée d’un triangle rouge portant toujours la mention de la molécule accompagnée de « + Grossesse = Danger » et de l’indication « Ne pas utiliser chez la femme enceinte, sauf en l’absence d’alternative thérapeutique ». Ce qui signifie que le médicament doit être utilisé en dernier recours et avec un avis médical.
Application décret n° 2017-550 du 14/04/17 : #pictogramme « #femme #enceinte » #médicaments ayant un effet tératogène /
fœtotoxique pic.twitter.com/lT8IvUA1Xd— pharmacologie (@PharmacoMed) October 12, 2017
Éviter un nouveau scandale
Un troisième pictogramme à destination des adolescentes et des femmes en âge de procréer reprenant la charte du second sera également apposé sur les boîtes des médicaments à risques.
Ces pictogrammes viennent donc rendre plus visibles les contre-indications existantes sur certains médicaments par rapport aux femmes enceintes. La mesure vise à éviter la répétition de scandales sanitaires tels que celui de la Depakine, molécule à laquelle des dizaines de milliers de femmes ont été exposées depuis plusieurs décennies et qui entraîne des risques d’atteintes neurologiques graves chez le fœtus.