3/4 des français sont contre la manipulation génétique des embryons
Selon un sondage ifop, 76% des français sont opposés à la manipulation génétique des embryons mais favorable à son utilisation dans la thérapie génique.
Un sondage, commandé par l’association Alliance Vita et réalisé par ifop, révèle que les trois quarts des français sont défavorables à la manipulation génétique des embryons. En revanche la même proportion n’est pas opposée à l’utilisation de cette technologie sur des adultes ou des enfants qui souffrent d’une maladie génétique si c’est pour leur apporter un meilleur confort de vie.
Une majorité de français contre la manipulation génétique des embryons
Selon une enquête commandée par Alliance Vita, une association anti-avortement créée en 1993 par Christine Boutin, 76% des français se disent opposés à la manipulation génétique sur les embryons. Une grande majorité donc dit non à une éventuelle création de bébés génétiquement modifiés.
En outre, deux tiers des français se déclarent “inquiets face à l’accélération de l’intervention des scientifiques sur le génome humain” et souhaitent que la France soit en première ligne pour pousser à l’encadrement de ces pratiques au niveau international. Dans l’hexagone, la manipulation génétique des embryons est interdite, cependant dans des pays comme le Royaume-Uni et la Chine des recherches sur les embryons basées sur la technique CRISPR-Cas9, qui permet de corriger le génome, sont menées.
Favorable à la thérapie génique
Une même proportion de français, 76%, est en revanche favorable à l’utilisation de cette technique dites des “ciseaux génétiques”, mise au point par une chercheuse française, Emmanuelle Charpentier, pour au mieux soigner ou, au moins, améliorer la qualité de vie des enfants et des adultes touchés par une maladie génétique.
“Si cette technologie peut susciter des espoirs et être perçue positivement dans le cadre d’une thérapie auprès des personnes souffrant de maladies graves, un interdit très clair demeure pour autant ancré dans la société concernant les manipulations génétiques sur les embryons, pratiques pouvant ouvrir la porte à l’eugénisme” selon les auteurs de l’enquête.