Contamination aux métaux lourds pour 46 personnes dans le Gard

L’Agence régionale de la santé vient de dévoiler que 46 habitants du Gard, et parmi eux des enfants, présentent des taux anormaux de métaux lourds dans leur sang.

INFO – L’Europe a en 2000 proposé une définition qui vaut pour le droit européen et celui des États-membres, notamment dans le domaine des déchets : « Métal lourd » désigne « tout composé d’antimoine, d’arsenic, de cadmium, de chrome (VI), de cuivre, de plomb, de mercure, de nickel, de sélénium, de tellure, de thallium et d’étain ainsi que ces matériaux sous forme métallique, pour autant qu’ils soient classés comme substances dangereuses », et de manière plus générale, une « substance dangereuse » est « une substance qui a été ou sera classée comme dangereuse par la directive 67/548/CEE ou par ses modifications ultérieures ». (Source Wikipedia)

Plus de 600 habitants de Saint-Félix, Tornac, Thoiras, Générargues et Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille dans le Gard ont accepté de participer à un dépistage réalisé par l’ARS. Les résultats viennent de tomber pour 46 d’entre eux : ils présentent des taux anormaux de cadmium, d’arsenic et de plomb.

Gard : contaminés par des métaux lourds

L’ARS a réalisé un dépistage auprès de 675 volontaires habitant dans des communes du Gard concernées par d’anciennes activités minières. L’organisme a recherché la trace de trois métaux lourds dans le sang et l’urine des volontaires et leur a fait remplir un questionnaire concernant leurs habitudes de vie. Les résultats viennent de tomber pour 46 volontaires, dont des enfants, et ne sont pas rassurants. « Quarante-six présentent des imprégnations en métaux lourds, à savoir l’arsenic, le cadmium et le plomb« , supérieures aux valeurs de référence, précise Monique Cavalier, la directrice générale de l’ARS.

En ce qui concerne le nombre d’enfants concernés, L’ARS n’a pas souhaité dévoiler ce chiffre. L’organisme ne souhaite pas non plus tirer de conclusions hâtives concernant le lien entre les métaux retrouvés dans le sang des habitants et la pollution des sols par les activités minières de la région. Des recherches plus approfondies seront menées pour trouver la cause de cette contamination.

Des habitants déposent des référés au tribunal

Les 46 volontaires ayant des taux anormaux de métaux lourds dans le sang vont bénéficier d’un suivi médical personnalisé et le 15 février, une nouvelle campagne de dépistage va être mise en place dans la région. De nombreux habitants ont déjà déposé des référés au tribunal administratif et d’autres plaintes devraient suivre dans les mois qui viennent.

Une contamination au plomb, à l’arsenic ou au cadmium peut entraîner des maladies neurologiques graves, des maladies rénales ainsi que des cancers.