Selon une étude du « New England Journal of Medecine », les Amish, une communauté religieuse concentrée aux Etats-Unis, seraient immunisés contre l’asthme grâce à la proximité avec leurs animaux.
Alors que les maladies respiratoires chroniques telles que l’asthme et les allergies sont en croissance constante depuis une dizaine d’années dans le monde entier, les enfants de la communauté Amish seraient presque totalement épargnés par ces affections. Grâce à leur contact permanent avec leurs animaux de ferme, leur système immunitaire serait renforcé.
Les Amish épargnés par l’asthme grâce à leur mode de vie traditionnel
Des études précédentes, effectuées il y a une dizaine d’années, démontraient que grandir et vivre dans une ferme protégeait l’organisme contre l’asthme. Une étude plus récente, menée par une équipe de chercheurs américains, confirme cette théorie après qu’ils aient porté leur attention sur deux communautés, d’un côté les Amish et de l’autre les Huttérites.
Ces communautés sont établies aux Etats-Unis depuis 200 ans et vivent en marge de la société. En revanche, si les Amish n’ont pas changé leurs habitudes de vies, les Huttérites ont adopté la modernité. Les Amish continuent d’utiliser des animaux pour les travaux de la ferme et leurs enfants s’occupent du bétail aux aurores et jouent pieds nus dans la ferme. De leur côté, les enfants huttérites ne sont pas chargés de ces taches et cette communauté utilisent des équipements modernes.
Les chercheurs ont suivi 60 enfants, âgés de 7 à 14 ans, faisant partie de ces deux communautés. A la fin de l’étude, aucun des 30 enfants Amish ne souffraient d’asthme alors que chez les huttérites ils recensaient 6 enfants qui en étaient affectés.
Un système immunitaire renforcé chez les Amish
En analysant le sang des participants à l’étude, les scientifiques se sont rendu compte que celui des enfants Amish étaient plus riche en globules blancs, permettant une lutte plus efficace contre les infections, et que leur système immunitaire était plus diversifié.
Cette différence viendrait des poussières retrouvées dans les maisons Amish, qui contiennent des microbes issus des vaches laitières. Ce sont ces germes qui joueraient chez les enfants Amish un rôle protecteur, développant une immunité contre l’asthme innée. « Nous espérons que nos découvertes permettront l’identification de substances pertinentes qui ouvriront la voie à de nouvelles stratégies pour prévenir l’asthme et les allergies » déclarait la co-auteure de l’étude et professeur à l’hôpital universitaire de Munich, Erika von Mutius.