Antidépresseur : les champignons hallucinogènes seraient beaucoup plus efficaces
Les champignons hallucinogènes seraient quatre fois plus efficaces que les antidépresseurs traditionnels selon une récente étude.
Une nouvelle étude vient de prouver une efficacité supérieure des champignons hallucinogènes face aux traitements antidépresseurs traditionnels. Une substance contenue à l’intérieur, le psilocybe, serait à l’origine de cet exploit.
Utilise des champignons hallucinogènes contre la dépression ?
Publiée dans la revue JAMA Psychiatrie, une étude à petite échelle a permis de déceler les bénéfices des champignons hallucinogènes sur la dépression. Les résultats annoncés semblent très prometteurs. En effet, les chercheurs ont constaté que la psilocybine présente dans ce type de champignon réduisait considérablement et rapidement des symptômes de dépression sévère.
Alan Davis, professeur de psychiatrie et de sciences du comportement de l’Université Johns-Hopkins a ainsi déclaré que « l’ampleur de l’effet que nous avons constaté est environ quatre fois plus élevée que ce que les essais cliniques ont montré pour les antidépresseurs traditionnels sur le marché ».
Une étude à petite échelle
Afin d’obtenir ces résultats, l’étude a été menée sur 24 patients présentant des symptômes de dépressions persistants depuis environ 2 ans. Ceux-ci ont subi deux séances de psilocybine durant cinq heures et ont été suivis pendant quatre semaines. Les constations faites par les chercheurs sont que 71 % des volontaires ont constaté une réduction des symptômes de la dépression de plus de 50 % après quatre semaines de traitement.
Après un mois, 54 % des patients étaient considérés comme étant en rémission. Face à ces résultats, Alan Davis déclare que « la plupart des autres traitements de la dépression mettent des semaines ou des mois à fonctionner et peuvent avoir des effets indésirables, cela pourrait changer la donne si ces résultats se maintiennent dans les futurs essais cliniques contrôlés par placebo. »
Outre de nouveaux essais cliniques, les chercheurs ont annoncé qu’ils continueraient à suivre les participants à cette étude pendant un an afin d’étudier les effets du traitement dans le temps.