SOS Autisme France : une campagne pour faire bouger les choses
12 jours avant la Journée de l’autisme, une association de parents d’enfants autistes lance une grande campagne d’information sur la maladie et fait des propositions pour une meilleure prise en charge de ce handicap.
L’association de parents SOS Autisme a hier, accompagné de différentes personnalités, lancé une campagne d’information sur l’autisme avec un constat alarmant, car selon elle la France a “plusieurs décennies” de retard dans la prise en charge de cette maladie et les chiffres sur ce handicap “explosent“.
L’association SOS autisme tire la sonnette d’alarme
Des chiffres qui parlent d’eux même. Selon l’association : “Un nouveau-né sur 100 serait atteint de troubles du spectre de l’autisme (TSA), et 650.000 personnes, dont 250.000 enfants, seraient concernés en France”. L’association déplore par ailleurs que les autistes sont victimes de discrimination.
Aussi, en partenariat avec une vingtaine de personnalités françaises comme Frédérick Michalack, Juliette Binoche ou encore Samuel Le Bihan, l’association de parents d’enfant autiste a lancé une campagne appelée “Je suis autiste, et alors ?”. Cette campagne dont vous pouvez voir un spot ci-dessous apparaitra dès aujourd’hui sur les principales chaines de télévision.
Des propositions pour une meilleure prise en charge
Le collectif a formulé une dizaine de propositions essentielles qui seront remises au président de la République avant la journée de l’autisme qui aura lieu le 2 avril prochain. L’association espère, à travers ses propositions, réduire la discrimination dont sont victimes les personnes autistes et aider les familles d’enfant autiste. Selon un sondage IFOP réalisé à la demande de l’association, près de 80% des français estiment que les autistes sont victimes de discrimination.
Parmi les principales propositions faites au chef du gouvernement, l’association demande une généralisation de l’accueil des enfants autistes dans les écoles mais aussi une prise en charge par la Sécurité Sociale des soins prescrits par les médecins mais qui ne sont pas remboursés. Selon l’association : “La prise en charge correcte d’un enfant autiste se situe entre 2.000 et 3.000 euros par mois, dépenses impossibles pour la grande majorité des familles”.
L’association rappelle par ailleurs dans son manifeste qu'”on ne guérit pas de l’autisme, mais la précocité du diagnostic, associée à une prise en charge adaptée, suivant les préconisations de la Haute Autorité de Santé, permettent de faire progresser l’enfant au point d’avoir une vie – normale – “.