Comment atténuer les effets du TDAH de l’enfant sans médication ?
Si le TDAH ne se soigne pas, il est possible d'en atténuer les effets. Ici, nous allons préciser les traitements non médicamenteux.
Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA-H) est un trouble neuro-développemental fréquent (3 à 5 % de la population scolaire, et majoritairement des garçons , 2 à 3 garçons pour 1 fille).
Il se se définit par l’association de trois symptômes dont l’intensité et la façon de survenir sont propres à chaque individu :
- un déficit de l’attention (incapacité à maintenir son attention, à terminer une tâche, oublis fréquents…) ;
- une hyperactivité motrice (agitation incessante, incapacité à rester en place) ;
- une impulsivité (difficulté à attendre, tendance à interrompre les activités des autres).
Pour 1 enfant sur 5, tous ces symptômes sont associés. Dans les autres cas, 1 ou 2 autres symptômes peuvent être dominant.
En outre, le terme de TDAH ne sera retenu que dans le cas où les symptômes :
- se manifestent avant l’âge de 12 ans ;
- persistent plus d’un semestre ;
- ont des conséquences sur les apprentissages scolaires, les relations sociales et la qualité de vie et revêtent un caractère handicapant.
Agitation : pas forcément synonyme de TDAH
De nombreux parents sont témoins de leur enfant qui serait selon leurs mots « agité » ou « turbulent ». Mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont atteints de TDAH.
Et c’est dans cette mince frontière entre simple enfant « plein de vie » et autre chose que réside la difficulté de poser le bon diagnostic. Il est uniquement clinique, de fait un professionnel de santé a besoin des personnes proches de l’univers de l’enfant, comme les parents, enseignants ou infirmière scolaire pour être en mesure de relever les symptômes.
Les troubles associés au TDAH
Dans leur vie à l’école ou plus généralement en collectivité, plus de 50% des enfants atteints de TDAH présentent ou plusieurs de ces troubles :
- comportement d’opposition (contestation, agressivité,…) ;
- troubles du sommeil ;
- énurésie (pipi au lit) ;
- troubles des apprentissages : troubles du langage écrit (dyslexie, dysorthographie, dysgraphie) ;
- troubles du langage oral (retard de parole, dysphasie) ;
- dyspraxie ;
- anxiété ou dépression ;
- tics ;
- troubles obsessionnels et compulsifs (TOC).
Les traitements non médicamenteux du TDAH
La prise en charge thérapeutique implique toujours une collaboration entre l’enfant, les parents et les enseignants, et comporte plusieurs volets.
Informer les parents
Des moments nécessaires, qui prendront la forme soit de consultations avec l’un des spécialistes qui s’occupe de l’enfant, ou des sessions spécifiques.
Une psychothérapie
La psychothérapie va se baser dans la plupart des cas sur différentes dont la thérapie comportementale et cognitive qui œuvre sur le comportement, les pensées, les émotions. L’enfant y apprend à s’auto-observer et changer ses comportements via de nouveaux apprentissages. Il les mettra ensuite en œuvre dans sa vie de tous les jours.
Pour l’y aider, encouragements et récompenses ne sont en aucun cas contre-indiqués.
La rééducation des troubles associés
Suivant le profil de l’enfant, des séances d’orthophonie pourront être prescrites. Ou encore, de la rééducation en ergothérapie et/ou en psychomotricité, dans le cas où il a des difficultés avec la coordination motrice, problèmes qui auraient des conséquences à l’école ou à la maison.
La thérapie familiale
Cette thérapie familiale a pour but la solidification des compétences familiales afin d’aider les parents à mieux faire face aux comportements de leur enfant; pour dire simplement, il s’agit de leur enseigner les stratégies utiles.