Conflit AP-HP : Martin Hirsch a proposé un nouveau calendrier aux syndicats
Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a proposé un nouveau calendrier de discussions sur la réorganisation du temps de travail, ont indiqué jeudi des syndicats, à l’occasion d’un nouveau rassemblement des personnels en grève.
Environ un millier d’agents des hôpitaux parisiens étaient réunis à la mi-journée devant le siège de l’AP-HP, avenue Victoria (4e arr.), a constaté une journaliste de l’AFP. L’intersyndicale CGT, SUD, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC et Unsa a appelé jeudi à une quatrième journée de grève en moins d’un mois.
En fin de matinée, l’AP-HP a annoncé un taux de grévistes de 12,47%. Lors de la précédente journée de grève, le 11 juin, ce taux était de 21,5%. Mercredi soir, l’intersyndicale a été reçue par la direction et Martin Hirsch est passé en fin de soirée “vérifier l’esprit constructif de la réunion”. Il s’est montré “plus à l’écoute que jamais”, a indiqué à l’AFP Olivier Youinou (SUD santé).
“Tout est revu”, a confirmé Rose May Rousseau (CGT) en estimant que le retrait des premiers documents est “une avancée”.
La direction de l’AP-HP a confirmé la réunion de mercredi, qui a duré “près de sept heures, dont deux en présence de Martin Hirsch”. Un nouveau calendrier a été proposé, selon les syndicats: une enquête sur les conditions de travail réalisée en juin, juillet et septembre, puis l’établissement d’un nouveau document et l’ouverture de négociations à l’automne.
Pour cette enquête, les représentants du personnel et le personnel devaient être pleinement associés au processus. “On va pouvoir participer à la sélection des services”, a souligné Olivier Youinou. Pour lui, l’intégration du personnel dans ce “diagnostic” du travail hospitalier est primordial: “parce qu’on ne peut pas accepter qu’on fasse cette enquête dans les services où ça fonctionne bien. Il est important de mettre en avant les difficultés que les personnels rencontrent et nous avons cette expertise”.
Toutefois, concernant les négociations sur la réorganisation, “un premier signe d’apaisement passe par une discussion sur les retenues de salaires” pour les agents en grève, selon le responsable de SUD santé. Une délégation de syndicats était reçue par M. Hirsch en fin de matinée.
Comme lors des précédents rassemblements, les banderoles disaient jeudi “non au plan d’économies imposé”, “l’hôpital c’est nous” ou encore “travailler plus pour galérer plus”, “Hirsch, on est là”. En fin de semaine dernière, la direction de l’AP-HP a proposé “une autre approche” pour “renouer le fil du dialogue et dans un souci d’apaisement”.