Contrôles sanitaires de l’été: un dispositif expérimental à Paris et Avignon
Bon, acceptable ou doit mieux faire. Le dispositif de “mise en transparence” des contrôles sanitaires dans les restaurants et lieux publics entre en vigueur à compter du 1er juillet à titre d’expérience à Paris et Avignon.
Le ministère de l’Agriculture, qui gère et renforce les contrôles en matière de sécurité alimentaire dans les lieux accueillant un public particulièrement fourni pendant les vacances estivales, en profite pour lancer cette expérimentation prévue dans la loi d’Avenir de l’Agriculture adoptée cet hiver, rappelle-t-il dans un communiqué lundi.
L’an dernier, plus de 18.000 inspections avaient été conduites par les services spécialisés et 137 établissements fermés, dont 110 restaurants. Cette année, dans les deux villes retenues pour l’expérience prévue sur six mois, jusqu’au 31 décembre, les résultats de ces contrôles pourront être connus du public.
“Pourront” et non “devront” puisqu’il reviendra au consommateur suspicieux d’aller lui-même chercher sur le site du ministère le classement de l’établissement choisi (http://agriculture.gouv.fr/transparence-controles-restauration-commerciale).
Bien sûr, les restaurateurs “peuvent” afficher sur leur vitrine un QR-code qui, flashé, renverra sur ce site et les informera de la date de la dernière inspection et du niveau d’hygiène du restaurant. L’idée d’un smiley tricolore vert-jaune-rouge placardé sur la devanture, un temps avancée par la Direction générale de l’alimentation (DGAL), avait été vite remballée face à la fureur des professionnels.
Au final, les parlementaires ont validé un système moins stigmatisant, dont les modalités ont fait l’objet d’un décret en février, qui passe du bleu marine “bon” au bleu moyen “acceptable” et au bleu clair “à améliorer”. Exit le rouge de la honte. Mais, “si la santé du consommateur est mise en danger, le restaurant est fermé par les services de contrôle”, prévient le ministère.
A Paris, les données resteront disponibles trois mois; à Avignon, une année après le contrôle. Par la suite, seule la date de la dernière inspection restera affichée. Consommateurs et restaurateurs “pourront” évaluer le dispositif en répondant à une enquête en ligne – même adresse. Leurs réponses, conjuguées à une étude d’impact, permettront de construire le dispositif définitif d’ici mi-2016.