Covid-19 : la moitié des infections seraient dues aux asymptomatiques
Une nouvelle étude vient de dévoiler qu’une grande partie des contaminations à la Covid-19 était liée aux asymptomatiques.
Depuis bientôt un an, les premiers cas de Covid-19 sont apparus sur le territoire français. Mois après mois, le virus s’est transmis d’individu en individu pour arriver aujourd’hui à plus de 20 000 contaminations en moyenne en France. Se transmettant via la projection de petites gouttelettes respiratoires, des chercheurs ont constaté que 59 % des cas d’infections étaient causés par des personnes asymptomatiques.
Zoom sur la transmission de la Covid-19 par les asymptomatiques
Malheureusement, la transmission du virus de la Covid-19 est assez subtile. En effet, des personnes peuvent être infectées, sans toutefois ressentir aucun des symptômes. Elles sont alors asymptomatiques. D’autres individus quant à eux n’ont pas encore développé de symptômes. Ce sont les pré-symptomatiques. Ainsi, sans symptômes apparents, ces individus vont infecter inconsciemment d’autres personnes si les gestes barrières ne sont pas appliqués en permanence.
Des chercheurs des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies aux États-Unis ont ainsi décidé d’étudier la proportion de transmission de virus SARS-CoV-2 par ces deux types d’individus infectés. Le groupe a ainsi constaté que la moitié des infections provenaient des asymptomatiques et des pré-symptomatiques.
Les résultats détaillés de l’étude
Publiés dans le Journal of the americain medical association, les résultats de l’étude révèlent tout d’abord que près de 30% des personnes infectées ne développent pas de symptômes. On apprend aussi que ces individus sont 75% plus infectieux que ceux ayant des symptômes. Pour continuer, les chercheurs déclarent que 59% des transmissions sont à l’origine des personnes asymptomatiques et pré-symptomatiques. Ainsi, les individus ne ressentant pas ou pas encore de symptômes causent majoritairement le plus d’infections.
Les chercheurs déclarent ainsi dans leur étude qu’« En l’absence d’une utilisation efficace et généralisée de produits thérapeutiques ou de vaccins susceptibles de réduire ou d’éliminer l’infectiosité, le succès du contrôle du SRAS-CoV-2 ne peut pas reposer uniquement sur l’identification et l’isolement des cas symptomatiques ; même si elle est mise en œuvre efficacement, cette stratégie serait insuffisante ». On peut ainsi comprendre que le plus important serait d’identifier efficacement les asymptomatiques avant qu’ils contaminent d’autres personnes. On peut ensuite lire « Ces résultats suggèrent qu’un contrôle efficace nécessite également de réduire le risque de transmission par des personnes infectées qui ne présentent pas de symptômes. Des mesures telles que le port de masques et la distanciation sociale permettent aux individus de se protéger et, s’ils sont infectés, de réduire les risques pour leurs communautés ».