Après une importante perte de poids, la dénutrition peut s'installer et elle n'est pas à prendre à la légère.
Quand l’alimentation est trop pauvre en énergie, nutriments et protéines, une perte de poids peut être observée. Mais dans les cas où cet amaigrissement est trop important, il peut en résulter une dénutrition qui peut s’avérer grave.
La dénutrition ne doit pas être confondue avec la malnutrition. Cette dernière intègre dénutrition, le manque ou l’excès de micronutriments, le surpoids et l’obésité. En France, la dénutrition concerne selon l’Assurance maladie 2 millions de personnes dont 800 000 âgées.
Dénutrition : Causes
Trois rouages, parfois associés entre eux, peuvent causer une dénutrition. Généralement, c’est la conséquence d’une réduction de la quantité d’aliments absorbés. Mais elle peut aussi résulter d’une hausse des pertes d’énergie et de protéines ou des besoins énergétiques que l’alimentation ne comblera pas, dans le cas d’une maladie par exemple.
Les facteurs qui la favorisent
Un appétit en berne
Un appétit amoindri peut être la conséquences de plusieurs faits :
- un isolement social ;
- des difficultés financières ou liées à la mobilité ;
- un régime volontaire ou imposé par le corps médical ;
- des causes psychologiques comme une anorexie mentale, la dépression, l’addiction à certaines substances ;
- les conséquences d’une maladie chronique.
Troubles de la digestion
Par troubles digestifs chroniques entrainant une perte de poids, on entend : nausées, constipation sévère, dyspepsie, maladie de Crohn, douleurs de la bouche, difficultés à avaler…
Un traitement
La prise de certains médicaments ou une chirurgie lourde peuvent aussi induire une dénutrition.
A terme, la fonte musculaire peut avoir des répercussions aux niveaux mécanique et immunologique. Or la capacité de notre corps à se défendre est étroitement liée aux réserves musculaires.
Repérer la dénutrition
Qu’il s’agisse de vous-même ou d’un proche, il est essentiel de reconnaître ces symptômes :
- une prise alimentaire de moins en moins importante ;
- un amaigrissement (à partir de 2 kg en moins en 1 mois ou 4 kg lors des 6 derniers mois, consulter un médecin) ;
- une situation particulière comme l’isolement, la tristesse, une hospitalisation,…
Une fois la dénutrition diagnostiquée, par le biais d’un entretien avec un professionnel de santé et un examen médical, il est alors temps de la traiter.
Le traitement de la dénutrition
Au niveau nutritionnel, le but sera d’augmenter les apports en protéines et en énergie. Le but est de prendre du poids, et pour cela voici ce qu’il faut engager :
- reprendre le rythme de 3 repas quotidiens (si cette habitude avait été perdue), quand bien même ils seraient plus légers, en les complétant au besoin de collations.
- enrichir l’alimentation avec de la poudre de lait entier ou concentré entier, oeufs, crème épaisse, beurre fondu, poudres de protéines industrielles, fromage râpé….
En revanche, si après deux semaines le poids n’est pas repris un médecin pourra décider de prescrire des compléments nutritionnels oraux (mélanges nutritifs complets).
Toujours en cas d’échec suite aux deux stratégies précédentes, une hospitalisation ou une nutrition par le biais d’une sonde placée dans l’intestin grêle ou l’estomac, ou encore par voie veineuse, pourra être décidée.