Des cellules souches pour corriger les insuffisants cardiaques !
Une grande avancé vient d’être réalisée dans le domaine des insuffisances cardiaques et le moyen de les soigner. Les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque apprécieront certainement l’espoir que représente pour elles la technique consistant à greffer des cellules souches pour donner une nouvelle jeunesse à leur cœur
Grand espoir pour les insuffisants cardiaques
Les cellules utilisées pour ce type de traitement sont des cellules souches embryonnaires choisies en raison de leur capacité à confectionner de nombreuses catégories de tissus. Ainsi, elles peuvent régénérer des tissus musculaires, oculaires ou cardiaques. En ce qui concerne le cœur, l’intervention consiste à appliquer les cellules souches intégrées dans un gel ayant la forme d’un patch sur une zone atteinte par un infarctus et à associer un pontage coronarien à la greffe.
Une patiente qui était atteinte d’une sérieuse insuffisance cardiaque et qui a bénéficié de ce traitement en octobre 2014 a eu le plaisir de constater qu’elle n’a eu aucune complication et que sa santé est nettement meilleure. Âgée de 68 ans, cette personne a pu rentrer chez elle et reprendre normalement ses activités.
Les spécialistes pensent que les cellules souches pourront fabriquer du tissu cardiaque en permanence, mais qu’elles produisent des substances qui peuvent elles-mêmes aider la réparation.
Il semble prématuré de faire un pronostic sur l’amélioration de l’espérance de vie qui résultera de ce type d’intervention, mais l’espoir est réel. Le ministère de la Santé et le président de la République se sont félicités de cette avancée médicale qui a la potentialité d’offrir une excellente solution à toutes les personnes ayant de graves problèmes d’insuffisance cardiaque.
Un homme paralysé remarche après une opération sans précédent de la colonne vertébrale
Un homme paralysé jusqu’à la taille à la suite d’une agression au couteau a pu retrouver l’usage de ses jambes après une transplantation de cellules nerveuses, une opération menée par des médecins polonais et présentée comme la toute première du genre.
Darek Fidyka, un Bulgare, est la première personne au monde à se remettre d’une déchirure totale des nerfs de la colonne vertébrale, selon un article publié mardi dans la revue scientifique Cell Transplantion.
« Pour moi, c’est encore plus impressionnant que les premiers pas de l’homme sur la Lune », a commenté le professeur Geoffrey Raisman, de l’Institut de neurologie de l’University College de Londres (UCL). M. Fidyka peut désormais marcher avec un déambulateur et a pu reprendre une vie normale, conduire une voiture, quatre ans après son agression.
« Quand ça commence à revenir, vous vous sentez revivre, comme si c’était une nouvelle naissance. C’est une sensation incroyable, difficile à décrire », a déclaré M. Fidyka dans l’émission Panorama de la BBC qui a eu un accès exclusif au patient et aux médecins. L’opération a été menée par une équipe de médecins polonais dirigée par le Dr Pawel Tabakow, de l’université de Wrocław. Les chirurgiens ont utilisé des cellules nerveuses du nez du patient sur lesquelles les tissus sectionnés ont pu se développer.
Cette technique, découverte par l’UCL, avait donné des résultats probants en laboratoire mais n’avait encore jamais été expérimentée avec succès chez l’homme. « Nous pensons que cette procédure est une découverte capitale qui, si elle est développée, apportera un changement historique pour personnes souffrant de blessures de la colonne vertébrale », a déclaré le Dr Geoffrey Raisman.
Cette recherche a été financée par la Nicholls Spinal Injury Foundation (NSIF) et la Fondation britannique sur les cellules souches. Concrètement, les médecins ont transplanté des cellules olfactives engainantes (OEC) du nez sur la colonne vertébrale. Là, ces cellules ont permis aux fibres nerveuses sectionnées de se reconstituer, ce qui paraissait jusqu’à présent impossible.
« L’opération fournit un pont qui permet aux fibres nerveuses sectionnées de grandir au-dessus du vide », a résumé le Dr Raisman. « Le patient est désormais capable de bouger les hanches et, sur le côté gauche, il connaît un rétablissement considérable des muscles de la jambe », a-t-il ajouté. « Il ne peut peut-être pas danser, mais il est enchanté ».