Durée du cycle menstruel : un lien avec le risque cardiovasculaire ?
Un cycle menstruel court ou long serait associé à un risque de maladie cardiaque plus important, avance une étude.
Une étude publiée dans la revue Journal of the American Heart Association avance que la durée des règles a un rôle sur les risques de maladies cardiovasculaires.
Pour rappel, un cycle menstruel est d’une durée moyenne de 22 à 34 jours. Seulement, environ 1 femme sur 5 a des règles sur des périodes plus courtes (moins de 21 jours) ou plus longues (35 jours et plus).
Durée du cycle : le cadre de l’étude
L’étude a reposé sur l’analyse des données de santé provenant de la UK BioBank et relatives à plus de 58 000 femmes ne présentant pas de problème de santé. Femmes qui ont rendu compte de la durée de leur cycle au début d’une période de suivi qui a duré pas moins de 12 ans.
Ce sont les chercheurs du Nanfang Hospital of Southern Medical University de Canton en Chine qui ont mené cette étude.
Un risque cardiovasculaire plus élevé ?
Quels résultats ? Les scientifiques affirment que les femmes ayant des cycles menstruels courts ou longs avaient un risque plus élevé de développer des maladies cardiovasculaires, en particulier des crises cardiaques et de la fibrillation auriculaire.
Plus précisément, des cycles irréguliers étaient liés à un risque de telles maladies 19 % plus important. Les cycles plus courts étaient relatifs à un risque plus grand d’événements cardiovasculaires de 29 %, et les menstruations durant longtemps entraînaient quant à elles un risque 11% plus élevé par rapport aux cycles considérés comme normaux.
« Des conséquences néfastes »
Le Dr Huijie Zhang, auteur principal, résume :
Notre analyse indique que les femmes présentant un dysfonctionnement du cycle menstruel peuvent subir des conséquences néfastes sur la santé cardiovasculaire. Par conséquent, nous devons sensibiliser le public au fait que les personnes ayant des cycles menstruels irréguliers peuvent être plus susceptibles de développer une maladie cardiaque.
Avant d’ajouter :
Ces résultats ont d’importantes implications en matière de santé publique pour la prévention de la fibrillation auriculaire et des crises cardiaques chez les femmes et soulignent l’importance de surveiller les caractéristiques du cycle menstruel tout au long de la vie reproductive d’une femme.