En France 75 000 personnes ignorent qu’elles sont atteintes par l’Hépatite C
A l’origine de l’hépatite C, on trouve un virus appelé VHC. Ce dernier s’attaque progressivement au foie, dont l’inflammation est susceptible d’évoluer à terme vers des maladies beaucoup plus graves comme la cirrhose ou le cancer du foie. Aujourd’hui, 2 600 personnes en meurent tous les ans en France.
Il faut cependant savoir que la maladie reste en général longtemps au stade chronique, sans symptômes particuliers ni conséquences pour la santé. Ce n’est qu’au stade aigu que l’hépatite C devient dangereuse, et parfois mortelle.
Des médicaments efficaces, mais chers
Pendant la phase chronique, un suivi régulier est suffisant. Mais lorsque la maladie atteint un stade avancé, des anti-viraux peuvent être administrés et permettent de guérir plus de 90% des malades en trois mois.
Ce taux de réussite exceptionnel devrait inciter à proposer le traitement à tous les malades, mais le coût très élevé associé (100 000€ jusqu’il y a peu, aujourd’hui 50 000€ pour un traitement de 3 mois) fait que ces médicaments sont réservés aux malades souffrant d’une forme aiguë de l’hépatite C.
Le dépistage, essentiel pour éradiquer la maladie
L’hépatite C est en régression. Toutefois, on compte encore environ 270 000 personnes personnes touchées en France, dont 75 000 l’ignorent. Ce sont surtout les personnes les plus éloignées du système de santé et les plus âgées qui ne se savent pas porteuses du virus.
Pourtant, le dépistage est essentiel : pour soigner, et pour stopper la transmission. Il s’agit en effet d’une maladie qui se transmet par le sang, d’où des contaminations en cas de consommation de drogue (y compris cocaïne), de relations sexuelles non-protégées, de piercings ou directement pendant la grossesse
Les priorités pour les années à venir
L’objectif principal reste de faire baisser les coûts de médicaments pour guérir tous les malades, ainsi que d’augmenter le taux de dépistage pour venir à bout des « réservoirs » de la maladie.
La part élevée de personnes ignorant leur infection justifie une intensification des dépistages ciblés, en s’aidant des nouveaux outils de diagnostics rapides, les Trod, soulignait par ailleurs le rapport de 2014. Les hépatites B et C peuvent être la cause de cirrhoses et de cancers du foie.
Pour l’hépatite C, l’intensification du dépistage peut permettre d’accéder à des nouveaux traitements plus efficaces. Il existe un vaccin contre l’hépatite B mais pas contre l’hépatite C. La transfusion sanguine a été une source de transmission du virus de l’hépatiteC avant le dépistage systématique sur les dons du sang, avant 1992.