Plaies consécutives d'une longue immobilisation, elles apparaissent sur des zones de pression comme les fesses ou les talons.
Une escarre correspond à une nécrose de la peau et des tissus mous. Elles se manifestent sur les zones liées à un appui prolongé.
Ces plaies cutanées sont la conséquence d’une mauvaise irrigation du sang associée avec une compression prolongée. Typiquement, ce sont les personnes longtemps alitées qui en sont le plus souvent affectées, comme les personnes âgées ou vivant une longue convalescence.
Les causes des escarres
Appelées communément “plaies de lit”, elles se manifestent donc sur la peau et après un contact suivi avec une surface dure. Cette pression, comme par exemple avec un lit d’hôpital, va occasionner d’abord une ischémie (circulation du sang défectueuse) potentiellement accompagnée de petites thromboses des petits vaisseaux. Une inflammation peut aussi survenir, avec à terme nécrose de la peau et des tissus mous.
Un cisaillement, à savoir une force entre les tissus superficiels et profonds, peut aussi occasionner ces escarres. À terme, un rétrécissement ou une occlusion des capillaires va survenir. Là encore, une nécrose tissulaire est le risque.
Symptômes et stades
On distingue généralement 4 stades d’évolution, du moins au plus sérieux :
- un érythème, c’est-à-dire une rougeur cutanée sans lésion. La peau peut s’avérer plus sensible, dure ou molle avec potentiellement des signes d’inflammation. A ce stade, un changement de position ou des soins dans les 48h maximum après apparition des symptômes suffisent à les résorber ;
- c’est une plaie peu profonde qui a être le signe avant-coureur de l’escarre (lésion rouge, rose, la moins est moins épaisse et une abrasion, des ampoules l’accompagnent ;
- la plaie est profonde et ne parvient pas à cicatriser (l’ulcère) ;
- muscles, tendons voire os sont touchés jusqu’à être exposés.
Les complications potentielles
En l’absence de traitement, ou s’il est est mal réalisé, voici les évolutions possibles :
- une infection accompagnée parfois de pus et de fièvre ;
- une cellulite, c’est-à-dire un gonflement du tissu conjonctif sous-cutané ;
- une atteinte d’autres organes ;
- une septicémie, c’est-à-dire une infection généralisée.
Le traitement des escarres
Le soin à prodiguer sera lié à la gravité de ou des escarres présentes mais quoi qu’il en soit, le support qui se trouve en contact avec la peau doit être changé.
La peau nécrosée doit faire l’objet d’un retrait pour permettre la cicatrisation. Pommades, pansements hydrocolloïdes (c’est-à-dire contenant un gel actif qui favorise l’absorption du liquide suintant de la plaie) sont utilisés.
Dans les cas les plus graves, une greffe de peau doit être envisagée.