Une étude britannique est partie du constat que la maladie est liée à des altérations de la phénoménologie des rêves chez les personnes âgées.
La revue eClinicalMedicine a relayé les résultats de travaux menés par équipe de l’Université de Birmingham au Royaume-Uni. Selon eux, les cauchemars seraient un signe-coureur de la maladie de Parkinson.
Ils sont partis du constat selon lequel, chez les personnes âgées, cette maladie neurodégénérative est associée à une répétition des cauchemars supérieure à la moyenne des adultes dans la population générale.
Cauchemars / Parkinson : le cadre de l’étude
Pour tenter d’établir le lien, les scientifiques se sont basés sur les données collectées dans le cadre d’une étude menée pendant 9 ans aux Etats-Unis. Son but était alors d’analyser les fractures liées à l’ostéoporose chez les hommes. Aucun des 3 830 hommes âgés de cette vaste cohorte n’avait été diagnostiqué comme touché par la maladie de Parkinson au début de l’étude.
L’un des questionnaires auxquels ils étaient soumis intégrait une question relative à la qualité du sommeil et notamment sur la fréquence de ce que l’on appelle mauvaise rêves.
Science&Vie nous apprend en outre que les participants qui ont indiqué faire un cauchemar au moins une fois par semaine ont été suivis à la fin de l’étude et sur une durée moyenne de 7 ans en vue de déterminer s’ils étaient plus susceptibles ou non d’être diagnostiqués Parkinson.
Quels résultats ?
Il s’avère que 91 cas de maladie de Parkinson ont été révélés pendant cette période. Et les participants faisant souvent des cauchemars étaient 2 fois plus susceptibles d’être touchés par la maladie que les autres.
Dans un communiqué, le Dr Abidemi Otaiku, du Centre pour la santé du cerveau humain de l’Université de Birmingham et par ailleurs auteur principal de l’étude estime que « Ces résultats suggèrent que les adultes âgés qui seront un jour atteints de la maladie sont susceptibles de commencer à faire de mauvais rêves et des cauchemars quelques années avant de développer les symptômes moteurs de la maladie ».
Cependant, d’autres études doivent être enclenchées pour confirmer le lien. Et le Dr Otaiku rassure : « Étant donné que la maladie de Parkinson est une maladie relativement rare, la plupart des personnes qui font fréquemment des mauvais rêves ont peu de chances de contracter la maladie ».