Etiquetage nutritionnel : des anomalies pointées par les chercheurs
Alors que le nouveau système d’étiquetage nutritionnel est en test actuellement dans des supermarchés, les experts dénoncent des anomalies qui empêcheraient d’obtenir des résultats objectifs.
La mise en place d’un étiquetage simplifié des aliments, permettant d’un seul coup d’œil de vérifier la qualité nutritionnelle des produits vendus dans les supermarchés, est semée d’embûches. Des tests sont actuellement menés dans des supermarchés mais des anomalies dans la conduite même de cette évaluation ont été pointées par des experts de l’Inserm.
Etiquetage nutritionnel : des tests non conformes selon l’Inserm
Décidément, la mise en place d’un étiquetage nutritionnel simplifié est un vrai chemin de croix. Ce nouveau système devra permettre aux consommateurs de mieux s’y retrouver parmi la quantité de produits disponibles dans les grandes surfaces. Des codes couleurs indiqueront si le produit est sain ou non pour la santé. Quatre logos sont actuellement en test dans 60 enseignes.
Cependant, des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) ont repéré des anomalies dans la mise en place de ces tests dans certains établissements. Ainsi, « seulement un peu plus de la moitié des aliments des rayons frais et pain-viennoiseries ainsi qu’un quart du rayon plats préparés étaient étiquetés » indiquait le Dr Chantal Julia, membre de l’équipe de recherche, alors que les chiffres annoncés étaient « de 76 % pour le rayon pain-viennoiseries, de 76 % pour le rayon frais et 63 % pour les conserves ».
Les observations de l’Inserm aussitôt critiquées
Suite à ces observations, publiées par l’Inserm dans un rapport vendredi dernier, les critiques n’ont pas tardées à fuser de la part du Fonds français pour l’alimentation et la santé (FFAS), un organisme qui est financé par l’industrie alimentaire, qui participe également aux évaluations en cours. Le FFAS, se disant indigné par ces remarques, dénonce de son côté des « enquêtes sauvages conduites clandestinement dans les magasins où se déroule l’expérimentation », enquêtes que l’organisme juge « partiales et partielles ».